Les Drévossènes vivent coupés du monde depuis très longtemps. Alors l’arrivée d’un jeune homme bouscule tout l’équilibre. Le prince Ivan tombe de son piédestal et tombe de surprises en déception.

4e de couverture
Depuis plus de dix ans les Drévossènes vivent coupés du monde, isolés par le Haut-Mur et ses portes scellées. Dix ans que le prince Ivan traque les errants qui déciment son peuple. Mais à ses yeux, c`est une menace bien plus dangereuse que ses patrouilleurs viennent de découvrir en pleine zone infestée : un étranger venu de l`Extérieur. Candide. Indemne. L`innocence même…

Mon avis
Les Chants du chaos est une véritable fresque médiévale qui utilise des mythologies scandinaves. On a déjà le ton avec la sublime couverture qui nous montre la beauté graphique du dessin et le jeu de surlignance rouge. On est face à un personnage à la fois espiègle et intriguant. Il est au coeur du récit et fait face à Ivan. Sovir vient de l’extérieur ce qui n’était pas arrivé depuis si longtemps. D’ailleurs, c’est bien difficile à croire. Cela ne peut qu’être un espion ou pire. Ivan veut le faire tuer par précaution. Mais voilà que le jeune et innocent jeune homme arrive à faire fuir les errants. Leur aspect de cadavre d’animaux a de quoi inquiéter. Ils dévorent les humains. Pourquoi laisse t’il l’inconnu? Cette aptitude permet de faire de lui quelque chose autant qu’effrayant que fabuleux. Quand les habitants finissent par l’apprendre, il est élevé au rang royal. Progressivement, il apprend les rites et l’Histoire de cette zone particulière. Elk en profite pour montrer la complexité de la société avec des rituels des plus sombres aux plus sexuels. Ces corps beaux, jeunes, pleins de rêves et de désir se laissent aller à toutes les pratiques sexuelles. De nombreux physiques sont neutres et c’est un parti pris assez rare. Qui est le garçon? Surtout que l’on se doute que son sperme va pouvoir féconder ces femmes qui n’arrive plus à avoir d’enfants.

Il arrive à hypnotiser tous ceux qui l’entoure grâce à sa gentillesse. On se doute bien que cela cache bien des choses. Sa candeur ne peut être innocente. Nous sommes en haleine pendant tout le tome car nous n’avons jamais aucun indice. A part, des brides de papier qui pourrait révéler l’identité réelle de l’intrus. On aimerait vraiment découvrir le fin mot de l’histoire. Aucun doute que la suite nous proposera des révélations des plus surprenantes. Les croyances ne se fondent par forcément sur des choses réelles. Impossible de ne pas tomber sous le charme de cette aventure qui montre les fragilités liées à l’incertitude et la difficulté de se projeter dans l’avenir. On est attirée par le graphisme et on reste pour le récit.

Une lecture chaleureuse et déroutante qui nous propose un autre monde où bien des mystères règnent.

L’avis Les Blablas de Tachan : « L’objet est très beau, l’ambiance prenante, le héros attachant par sa mauvaise tête et la maladresse de ses désirs qu’il peine à accepter. Je suis curieuse du destin de cette civilisation menacée, sur le point de s’écrouler. « 

2 réponses à « Les chants du chaos – Livre Un : Semailles – Elk, Hubert et An Kéo »

  1. Avatar de tampopo24

    J’aime beaucoup la façon dont tu résumes l’expérience :  »on est attirée par le graphisme et on reste pour le récit ». C’est si vrai ! Car qu’est-ce que c’est prenant et mystérieux. J’ai aussi beaucoup aimé l’ambiance scandinave (qui fait très celtique aussi, non ?)

    1. Avatar de noctenbule

      Il y a aussi une approche celtique. Il y a un mélange culturel très ingénieux. Je suis curieuse de découvrir le reste.

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Bienvenue dans cette immersion dans le monde fabuleux du 9e art.