
Fantasio est sur de pouvoir décrocher un scoop. Le voilà pris dans la tornade d’une affaire qui le dépasse. Heureusement que M. de Champignac a toujours réponse à tout.
4e de couverture
ohn Hélena s’est à nouveau évadé. Il risque de propager un virus très dangereux. Spirou et Fantasio tentent de l’en empêcher.

Mon avis
On rentre tout de suite dans le sujet. Il faut dire qu’en 46 pages, il est nécessaire d’aller à l’essentiel. Fantasio tente d’avoir un scandale rapidement. Pour la peine, il porte une veste qui doit le rendre incognito. Du moins, c’est douteux car elle est grise avec des motifs réalistes mauves. Le voilà embarqué dans une aventure dangereuse qui risque de décimer la plupart des humains de la planète. Aider de Spirou, il sauve un de leur ancien ennemi, Helena. Il est vert preuve qu’il est contaminé. Celui qui a la clé de tout est forcément le comte de Champignac. Le mycologue sait tout faire et comprend tout. Donc trouver l’antidote est très aisé. Pas besoin de nombreuses expérimentations. Il suffit d’aller sur place en Antarctique et d’ajouter une molécule pour avoir le produit idéal. Bien entendu, sur place les choses ne se passent pas comme prévu. Une bande de méchants leur mettent des bâtons dans les roues. Grâce à des interventions d’autres personnes, le trio arrivent à son objectif.
Le comte de Champignac est un scientifique un peu fou. Il est représenté comme tel. C’est un homme blanc, assez âgé, avec des cheveux blancs un peu ébouriffé et une grosse moustache. Il est assez sympathique et un peu narcissique. « Voici le premier chasseur de virus! Je l’ai baptisé Antivirax Panoramex… Evidemment, ceci est une maquette! L’original ne mesure que quelques microns! Et puis dire que d’éminents biologistes sont allés dans les déserts glacés étudier vainement ce que j’ai découvert ici presque par hasard… J’en frémis! » (p. 15). Il invente de nombreuses choses comme ce produit qui permet de résister à du très grand froid. On trouve également un autre homme, peu présent, Théodor Marburgstein, virologue, commandant de la station Isola Red. C’est lui a développé un virus mortelle. Il a voulu se suicider et à échouer grâce à Spirou et Fantasio.
Les grosses blagues comme à l’origine de la bd sont légions. Le style des années 70 est différent dans les années 90. On trouve une mise en abîme. « C’est inouïe! J’arrive à peine à y croire! Où ces jeunes gens s’imaginent-ils? au cinéma? dans une bande dessinée? » (p. 17). Les jeux de mots sont légions. « Bernadex Soubirex » : visions et hallucinations diverses » (p. 43). Tout le monde comprend. Spip fait des blagues juste pour les lecteurs. « Et dire que j’ai des copains qui se la coulent douce dans « Sibylline » ou « Boule et Bill »… » (p. 12) Des références à d’autres séries de la même époque allant jusqu’à Astérix. C’est un peu lourd à l’image des références à des précédents albums. On peut lire indépendamment chaque album.
Comme d’habitude, on trouve assez peu de femme. Ici, on en trouve une seule. « – Chers amis, voici le meilleur guide de Mirnov-Skaya! Fantasio : Mais… C’est une femme! – Je le sais! mais j’ignorais que vous étiez allergique! » (p. 27). A cela se rajoute la phrase : « Rassurez-vous! Nadja Tovaritch parle peu votre langue, mais c’est son seul handicap. Elle vous mènera à bon port! ». Par chance, elle a un physique impressionnant et parle peu. Les hommes ne seront pas tentés pour la séduire. D’ailleurs on la représente à donner une grande tape forte dans le dos de Fantasio. Un relent de misogynie. Grâce à elle surtout sa force, le duo a la vie sauve.
La figure du journaliste reste présente. Fantasio voulait avoir le gros titre en ne faisant pas grand chose. Son grand concurrent lui a fait un travail de fond depuis des mois. Il s’est même infiltré chez les méchants. Il a sauvé la vie du duo également. A la fin, Fantasio profite du happy end pour demander de profiter également des lauriers. Un profiteur jusqu’au bout. Espérons que cela n’inspire pas des vocations. Nous sommes ravis d’avoir été jusqu’à la dernière page. La curiosité est piquée pour aller plus loin pour se remémorer notre jeunesse.
Un tome de 1986 qui raisonne autrement en 2024. La folie de l’Homme n’est jamais loin de la fiction.

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