Zara est littéralement tombée amoureuse des couleurs. A peine savait elle marcher, qu’elle savait dessiner. Malgré les limites qu’on lui imposait, elle a trouvé le moyen de les détourner.

4e de couverture
Les parents de Zara possèdent un magasin pour artistes. C’est là qu’elle découvre sa passion pour la peinture. Mais rien n’arrête sa fougue créatrice et ses dessins se poursuivent immanquablement au-delà de sa feuille, sur les tables, sur les murs… au désespoir de ses parents qui placent les tubes de couleur en hauteur et interdisent à Zara d’y toucher avant d’être assez grande pour les atteindre.

Mon avis
Quel petit bonheur de lecture cette bande dessinée. Quand on regarde la couverture, on s’imagine de nombreuses histoires. Qui a t’il derrière cette petite fille au regard déterminé avec une robe blanche avec des murs peints derrière elle? Est-elle la créatrice de ces oeuvres? Progressivement, Fred Bernard nous dévoile le destin d’une gamine extraordinaire. Avoir une appétence pour l’art n’est pas courante. Quand on lui impose de dessiner dans un cadre en particulier, elle est dépitée. Par chance, un espace inoccupé dans la maison est un champ de possible. En cachette, elle peint les murs et donne libre champs à sa créativité. On s’émerveille de la puissance des couleurs, des découpages des pages et de la composition. Impossible de résister à ce schéma liberté, règle, transgression et félicitation. Tout explose dans tous les sens avec beaucoup de simplicité et de beauté. On sent aussi l’amour au sein d’un cadre familiale, le soutien et l’encouragement. Par conséquent, un happy end était obligatoire. Et quelle magnifique fin avec une artiste devenue adulte et accomplie. Comment ne pas avoir envie de prendre ces pinceaux et des tubes de peinture pour s’exprimer sans limite?

Une lecture des plus curieuse qui nous donne à voir l’art comme une vocation.