Grrreeny – Tome 2 – Un cadeau de la nature – Midam

Il est difficile de vivre paisiblement dans sa jungle. Il a toujours des braconniers qui veulent votre peau, des pollutions liées aux humains ou des aléas naturels. Le plus important est d’être à l’écoute et dans la solidarité.

4e de couverture
Le second album des aventures d’un petit tigre vert répondant au doux nom de Grrreeny. Son papa, Midam (parmi d’autres…) enrichit son univers d’un nouveau personnage, loin des jeux vidéos et aux accents fortement écologistes. Il reste pourtant ce trait identifiable entre tous et cet humour qui fait mouche à chaque fois.
Grrreeny est un jeune tigre devenu vert à cause d’une pollution radioactive (voir le tome 1). Dès lors, il va combattre toute sorte de pollution et en particulier les braconniers et protéger l’environnement des méfaits de l’activité humaine.

Mon avis
Encore une fois, il y a de l’audace dans cette série jeunesse. Il en faut pour oser parler de pollution, de nucléaire, de braconnier… avec humour et à destination des enfants, En général, cela reste des sujets sensibles que l’on évite de leur en parler. Tout est bien sombre. Midam et ses amis ont choisi de dépasser tout ça. Pour eux, c’est plutôt une source d’inspiration pour amuser tout en sensibilisant. On s’attache à ces animaux qui vivent dans leur milieu naturel. Bien qu’il ne demande rien à personne, ils sont la cible de braconnier qui veut les enlever, les tuer ou prélever un seul morceau de leur corps pour des problèmes d’impuissance. Leurs espaces sont envahis de déchets également soit jeter volontairement ou soit qui reviennent par d’autres biais comme la mer. Il y a aussi des soucis comme le nucléaire qui a donné sa couleur verte à Greny et qui a aussi favoriser plusieurs yeux à un de ces amis. « Avec son groupe, ils essaient de s’introduire dans les centrales nucléaires pour montre les failles du systèmes de sécurité » (p. 14).

On retrouve aussi le gros patron d’une industrie prêt à tout pour gagner du fric à tout prix. Qu’importe les conséquences sur quelque chose qui ne l’impacte pas du tout. Mais dans le rétroviseur se trouve étonnamment la WWF. Elle semble agir néanmoins pas forcément en adéquation avec le milieu où elle va. Le personnage du panda va en prendre cher. Les éoliennes montrent leur dangerosité pour les animaux, surtout les oiseaux dont la plus part meurent. Dans un défilé, ils ont une pancarte sur laquelle c’est écrit : « oiseaux indignés ». Toute ressemblance avec autre chose n’est pas fortuite.

Ce qui est amusant c’est qu’aucun animal n’est oublié. On a une page sur le bousier qui fait des merveilles avec des boulles de caca. « Il se servent d’excréments pour manger, construire, nidifier, se rafraîchir… » (p. 15). C’est important de noter le rôle de chacun. Même de façon humoristique comme le sanglier qui donne de ces poils pour le groupe de couture. Le principe d’une page, un gag fonctionne à merveille avec cohérence, intelligence et humour.

Une bande dessinée qui ose sensibiliser à l’écologie grâce à l’humour et l’absurde. On en redemande.

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