Frizzy – Claribel A. Ortega et Rose Bousamra

Pour mieux se fondre dans la société, il faut se conformer à des règles. En tout cas, c’est ce que prône la mère de Marlène. Mais elle veut garder ces cheveux au naturel, comment faire?

4e de couverture
Un vent de liberté qui va décoiffer !
Marlène aime 3 choses : les livres, sa tante Ruby et passer du temps avec sa meilleure amie. Ce qu’elle déteste par-dessus tout : le salon de coiffure où sa mère la traîne de force tous les week-ends. Pour être  » présentable « , adieu les frisottis, bonjour les cheveux lisses. Mais un vent de rébellion est en marche et Marlène a décidé qu’il était temps de porter fièrement sa chevelure. Alors, avec détermination (et parfois maladresse), elle tente une révolution !

Mon avis
Il est rare que les problèmes capillaires soient abordés dans la bande dessinée. On ne parle pas de perdre ces cheveux. On parle de celle qui ont des crinières flamboyantes et qui sont contraintes des les lisser. Marlène est de plus en plus triste d’aller chez la coiffeuse tous les dimanche pour faire disparaître ces jolies boucles. C’est une épreuve déjà physique car c’est douloureux. Les coiffeuses n’ont pas l’habitude de gérer les cheveux crépus et utilise des brosses non adaptés. Puis il faut passer à d’autres étapes pour que tout soit plat. On lui répète que c’est comme ça que l’on est jolie. En plus, elle est toujours comparée à sa cousine grande, mince, blonde, cheveux long et lisses. Et à force qu’on l’a complimente, elle est devenue très narcissique. A cela se rajoute les impératifs surtout donné par la mère, impossible d’être vraiment soi. Par chance, une super tatie est là et elle laisse libre ces cheveux. Rien de tel qu’un échange bienveillant pour changer les choses.

Une bande dessinée qui aborde de nombreux sujets. Tout d’abord, le besoin de conformisme sociale qui est impulsé par les adultes. Les cheveux crépus et frissés restent peu présents dans la société donc il faut faire comme les autres. Il est difficile de transiger avec ça et il y a un risque de rejet des autres à cause de la différence. Bien entendu, on ne peut omettre l’aspect raciste de souligner la distinction pour être comme les européens. Puis il y a le harcèlement scolaire, les autres enfants se moquent d’elle avec ces cheveux et vont lui coller du scotch dessus. Et enfin la difficulté de s’affirmer dans un univers où l’on veut plaire à tout le monde en essayer de montrer sa singularité. La scénariste montre qu’il y a des solutions grâce la parole en discutant avec des personnes de confiance. Les cheveux frisés demandent un entretien particulier et c’est jouable. Il y a aussi des solutions aux problèmes.

Mais tout semble très gentil et mignon. Même les agresseurs finissent par s’excuser. Tout est en nuance très marqué, gentil/méchant. Et tout est trop mignon et adorable avec une tante à l’écoute, une maman qui décide de changer de point de vue avec la discussion avec sa progéniture, une copine toujours ravie et enthousiaste. Ce n’est pas du tout réaliste. Le récit aurait pu avoir plus d’impacts si plus proche de ce que peuvent subir les adolescents avec leur malveillance standard. Le graphisme tout en rondeur et les couleurs très chaleureuses ainsi que flashy donne du dynamisme. Cela permet aussi de facilité la lecteur et la compréhension globale. On passe un bon moment de lecture qui change de ce que l’on peut trouver d’habitude. Au final, on doit garder une morale : trouve ce qui te permet de te sentir bien.

Une bd originale, sympathique et divertissante qui fait plaisir à lire qui ose montrer la diversité et le respect.

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