Les douze râteaux d’Hercule – Louison

Pour certaines, le réveillon de fin d’année est l’occasion de faire la fête et de s’amuser. Pour d’autres, c’est un jour particulier car elles viennent de se faire larguer par leur mec après 5 ans de vie commune. Par chance, Philae, la déesse des cœurs brisés va recoller les morceaux.

4, 3, 2, 1… Bonne année. Robe moulante, chapeau sur la tête, coupe de champagne à la main, elle ne peut que se ravir de partager ce moment avec son copain. Mais voilà que la nouvelle année débute mal. Après minuit voilà qu’il lui dit : « Je crois que je ne suis plus amoureux… Et puis d’ailleurs, c’est quoi l’amour ? ». Il prend ses valises et quitte l’appartement. Pour noyer son chagrin, rien de mieux que de retrouver une bonne copine : une bouteille de vodka. Et voilà soudain « Pouf, Wizz, Boum », apparaît en toge, Philae, la déesse des cœurs brisés. Illusion due à l’abus d’alcool ou véritable présence d’un être magique ? Il faudra attendre le lendemain, après avoir dessoulé pour avoir sa réponse. Philae est bien présente et elle va l’aider grâce à douze épreuves. La première reste la plus facile car il faut juste s’inscrire sur une application de rencontre. On peut en voir des choses là-dessus allant du pénis en gros plan à la photo de famille. Mais son bonheur ne se trouvera pas via son téléphone. Sera-t-il dans la prise de contact avec ces ex ? Sera-t-il dans la rencontre de ces copines qui sont enceintes ? Où sera-t-il ? Au bout de toutes les autres épreuves ? Sûrement car c’est là que Philae va révéler son vrai visage.

On reconnait au trait du dessin vif et l’aplat de couleur le style du dessin de presse. Normal puisque Louison publie dans « Le Parisien Magazine », « Marianne » ou « Grazia » où elle croque le monde qui l’entoure. Après un carnet de croquis, un album autour de deux ans de mandat de François Hollande, Louison revient avec une bande dessinée pour les nanas. Une histoire classique avec une séparation après 5 ans de vie commune. Une rupture qui fait mal et qui demande beaucoup de volonté à remonter la pente d’où l’utilisation ingénieuse d’une déesse imaginaire. La solution à ces problèmes se trouve en général en soi. Une quête intérieure amenée avec beaucoup de philosophie et d’humour. Notre demoiselle ne renonce jamais à boire quitte à vomir et avoir la gueule de bois. Elle se sent à l’aise dans son corps, d’ailleurs un de ces seins se retrouve souvent à l’air. Ils sont un peu claustrophobe alors toute occasion est bonne pour se faufiler. Une femme assez moderne qui écoute son corps, qui apprécie faire la fête et râler quand il faut. Aucun doute que bien de nombreuses lectrices vont se reconnaître dans ce portrait. Bien entendu, ces messieurs peuvent se plonger dans l’aventure.

Une bande dessinée assez drôle sur une femme qui tombe le cœur brisé et qui se relève prête à affronter les Hercule en quête d’amour.

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