Dans l’ombre de la peur – Le Big Data et nous – Michael Keller et Josh Neufeld

Le Big Data est partout dans la vie des citoyens. Souvent on se demande si c’est bien ou non. Michael Keller et Josh Neufeld donnent quelques éléments pour aiguiser notre esprit critique.

4e de couverture
Après La Machine à Influencer, consacré aux médias, le dessinateur Josh Neufeld s’associe au journaliste Michael Keller pour un reportage sur le big data et les données personnelles. Les utilisateurs de réseaux sociaux, téléphones portables et de nombreux sites internet sont désormais fichés et suivis à la trace par des entreprises privées qui amassent des quantités phénoménales d’informations personnelles. Facebook, Google, Apple et consorts peuvent ainsi établir des profils très détaillés pour anticiper les besoins de leurs utilisateurs et adapter leurs politiques commerciales en fonction des comportements de chacun, mais cela va aller encore plus loin… Josh Neufeld et Michael Keller ont interviewé des spécialistes du domaine, politiques, universitaires et chercheurs, pour un tour d’horizon de ces pratiques qui soulèvent de nombreuses questions et notamment celle des risques liés à l’exploitation de ces données. Neufeld et Keller abordent le sujet à travers de nombreux exemples concrets et questionnent également le principe des notes données à des services et des personnes, principe qui s’étend progressivement à des pans entiers de la société moderne. Avec humour mais également avec rigueur Neufeld et Keller montrent comment des gestes apparemment anodins risquent d’avoir un impact très concret sur notre quotidien dans un très proche avenir…

Mon avis
Les bandes dessinées qui traitent de la data sont assez rares. Alors quand on tombe par hasard sur une, on saute sur l’occasion. Par contre, on sait très vite que l’on ne sera pas totalement satisfait. 56 pages, c’est un peu court jeune homme, on pourrait dire bien des choses en somme. Alors le scénariste passe la seconde pour dire le maximum de choses en peu de temps. Par conséquent, on a le droit à des exemples concrets, des avis d’experts et de projections sur le long terme. C’est bien d’avoir tout ça mais on a l’impression que l’on a toutes les réponses à nos questions en une seule journée. Quelle belle performance. Par conséquent, on n’a pas le temps de souffler, de digérer, de vraiment comprendre la frontière entre la fiction et la réalité.

Néanmoins, on découvre le champ des possibles d’exploitation des données. On est vraiment de petits joueurs en France et en Europe. Les lois protègent grandement les usages. Les questionnement méritent de nous interroger. Par exemple, faut-il donner accès à ces données personnelles au principe que l’on a rien à cacher? Faut-il donner accès à ces données parce que les autres le font? Si les employeurs ont accès à vos données de santé avec des montres connectées, ils peuvent tout savoir sur vous et vous évaluez ainsi que vous assurez en conséquence. Ainsi que ceux des personnes de votre entourage et savoir qu’elle est votre valeur par rapport aux autres. Déjà les applications comme Instragram, Gmail et autres s’abreuvent de ce que l’on poste, du temps rester, des achats… Puisqu’on ne le voit pas cela n’existe pas? L’humain n’est-il pas un produit comme les autres? Même si la bd semble mal construite et sans temps de respiration. On apprend à mieux regarder ce nous avons choisis consciemment ou non. La voie d’association de protection de citoyens manquent. Donc, à nous de compléter et d’aller plus loin.

Une bd qui s’intéresse à un sujet d’actualité qui mérite qu’on y réfléchisse.

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