Qu’importe où il va, les ennuis le suivent. Chinaman n’a pas besoin de les chercher, ils arrivent à lui. Le racisme ordinaire n’aide pas à montrer sa bonne volonté.

4e de couverture
Afin d’échapper à une bande de tueurs sans scrupules, Chinaman, accompagné d’une jeune femme, Ada Waters, s’embarque sur un radeau.
Ils n’ont pas d’autre choix que de s’enfoncer au coeur du territoire des Paiutes, indiens en guerre contre les blancs.
Toujours prêt à vendre chèrement sa peau, entre une poignée de desperados qui entend bien lui faire payer au prix fort la mort de l’un des leurs et des chasseurs de primes qui rêveraient de l’échanger contre quelques billets verts, Chinaman éprouve à chaque instant combien la couleur de sa peau en fait un paria dans les plaines de l’Ouest.

Mon avis
A chaque tome, Serge LeTendre nous emmène aux côtés de Chinaman qui a des ennuis. Comme tout héros, il a des valeurs et veut les faire respecter à tout prix. Précédemment, il a volé une femme chinoise prévu pour la prostitution sur un chantier. Par conséquent, son propriétaire est furieux et a mis sa tête à prix. Donc des gars en quête d’argent le recherche. Ici deux hommes l’arrêtent pour le faire juger. Notre héros explique le contexte mais rien n’y fait. Il va reconquérir sa liberté grâce à son adresse. Puis il découvre une femme qui fuit des brigands. Ils ont entendu qu’elle avait un coffre fort. Pour eux, c’est double bénéfice avec de l’argent et une nana. Chinaman ne peut laisser faire. En sauvant la pauvre innocente, il se fait de nouveaux ennemis. Son origine chinoise n’arrange rien. La demoiselle le rejette avec méchanceté à cause de clichés très bien entretenus. Le personnage est vraiment insupportable. Elle est hautaine, suffisante, superficielle… Heureusement qu’elle veut éduquer les gamins des villes émergeantes. Lire, écrire et compter ouvrent des portes pour l’avenir. Comme elle a perdu son enfant d’une maladie, elle est triste. D’ailleurs, on ouvre sur ce champ de possible. Chinaman et Ada Waters décident de se mettre en couple. Les deux ont perdu leur moitié. Pourquoi ne pas se mettre ensemble? Comment les habitants de la prochaine ville vont accepter ce multiculturalisme? On a l’impression que le 48CC a limiter une forme de liberté. Même si on n’a pas le temps de s’ennuyer. Le rythme est bien dosé. On trouve une trame similaire aux tomes précédents. Espérons que l’on puisse être surpris par la suite. En tout cas, on ne va pas s’arrêter en si bon chemin. Surtout qu’aussi c’est une série avec héros sino-asiatique, loin des représentations d’une autre époque comme dans Lucky Luke. Ainsi cela nous rappelle que cette communauté ont contribué à l’essor de l’Amérique.

Un tome où la justice et l’espoir ont de leur place.