Trouble is my business – Tome 1 – Jirô Taniguchi et Natsuo Sekikawa

Ce n’est pas facile d’être détective privée. Dans les rues règnent la violence et l’exploitation. Est-il possible d’espérer un mieux?

4e de couverture
Jotaro Fukamachi est un détective privé. Divorcé d’une femme qu’il ne parvient pas à oublier, avec qui il a eu une fille. Il a le droit de voir celle-ci une fois par mois et il a régulièrement des contacts téléphoniques avec elle. Il loge dans le cabinet d’une femme dentiste au caractère bien trempé (qui deviendra son associée à la fin de la série). Il a une réputation de fin limier, mais il est plutôt pingre et se montre souvent intéressé. D’un autre côté, il a des principes (parfois assez caricaturés) auxquels il se tient. Le principal étant de « tenir toujours une promesse », cela même si la personne à qui il a fait cette promesse n’est plus de ce monde. Du coup, il lui arrive de s’investir excessivement dans des affaires qui ne lui rapportent rien comme bénéfice. Il est ami avec un chef yakuza plutôt intello et gentleman, Kurosaki, a des relations avec un loueur d’armes appelé “le fugu”, un commissaire ripou et d’autres habitants du milieu. A travers les affaires de disparitions, d’enquêtes de proximité, de recherches de personnes, il fait face aux côtés sombres de l’être humain. Malgré tout, il ne perd pas son humour et sa confiance en l’humanité.

Mon avis
« Tokyo Killers » de Jirô Taniguchi et Natsuo Sekikawa n’avait pas vraiment convaincu. On se demandait si le scénariste était fait pour le polar. Pour avoir plus d’éléments de réponses, il faut découvrir une autre série du duo. Nous nous immergeons dans « Trouble is my business ». Le premier date de 1986 pour arriver en France en 2016 et l’autre est antérieur puisque cela date de 1980 pour une publication en 2013. Dès les premières pages, on ne voit pas trop de changement. Nous sommes très loin de « Quartier lointain » ou « Seton ». On peut dire que son travail de jeunesse était très différent sans aucune hésitation. Avec le temps il trouvera ce qui lui correspond le mieux et devient scénariste et dessinateur.

Les courts récits de Natsuo Sekikawa s’enchaînent et se ressemblent beaucoup. Le détective Jotaro Fukamachi, il est bon dans son domaine. Mais il arrive toujours avec ces gros sabots. Il se prend des coups de crosse sur le crâne, des balles, des bourres pifs… Par chance, il s’en sort vivant et sans impact à son égo. Ce qui le turlupine, c’est que son ex-femme ne veut plus entendre parler de lui. Les enquêtes sont ce qu’elles sont, sans réelles prétentions de rien du tout. Un joueur compulsif qui va donner de l’argent pour une rançon contre sa fille. C’est sa femme qui était derrière afin d’éviter qu’il gaspille tout son argent. Une vieille femme n’arrête pas de se faire agresser sans raison. Derrière, ça ce cachait une personne en quête d’une oeuvre de Picasso. On sent l’influence des classiques du cinéma et les romans américains. Les personnages ne font pas trop japonais. Il y a quelques éléments du scénario qui sont assez amusants. On pourrait même dire qu’il y a de l’économie de la fonctionnalité. Notre héros loue son arme à feu et paie chaque balle. Par conséquent, quand il est question de riposter, il faut bien réfléchir.

Un policier moyennement convaincant qui demande toutefois une seconde chance.

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