Pline – Tome 1 – Mari Yamazaki et Tori Miki

Pline est un homme curieux de tout ce qui l’entoure. Ce tempérament enchante le scribe qui prend note de toutes ces paroles. Par contre, c’est autre chose pour Néron.

4e de couverture
Pline était un naturaliste de la Rome antique dont la vie entière fut guidée par une imagination sans limite et un amour inconditionnel de la recherche. Son Histoire naturelle est une encyclopédie monumentale née d’une inextinguible soif de connaissance appliquée à l’ensemble des phénomènes se produisant sur notre planète. Aujourd’hui, nous ne disposons que de très peu de sources nous permettant de nous faire une idée de l’homme qu’était Pline, aussi devons-nous nous en remettre à notre imagination. Un exercice qui, personnellement, me donne la chaire de poule ! Comme j’aimerais que nous puissions remonter dans le temps, mon complice de choc et moi-même, afin de vivre en immersion dans le monde de celui que je considère aujourd’hui comme un mentor !

Mon avis
Mari Yamazaki nous avait émerveillé avec « Thermae Romae » et « Olympia Kyklos ». Pourquoi décidé de ne pas découvrir toute son travail? C’est ainsi que l’on arrive à lire « Pline ». Indéniablement, on ne peut remettre en cause sa passion pour la Grèce Antique. Elle n’hésite pas à explorer différents aspects de l’Histoire pour mieux nous la faire découvrir. D’autant plus qu’elle ne lésine pas sur les recherches pour l’immersion. Pour la première fois, elle travaille avec un dessinateur, Tori Miki. Bien qu’il ne soit pas du même univers graphique, leur collaboration fonctionne assez bien. Vous pourrez vous en rendre compte avec la post-face avec un échange entre eux. La mangaka vit en Italie et son partenaire de travail au Japon, ce qui amène à créer autrement et avec le numérique.

On rencontre Pline et sa curiosité pour tous les éléments naturels. On s’amuse de voir les croyances comme quoi c’est Jupiter qui envoie des éclairs du ciel. Mais l’homme se refuse de croire cela. Grâce à son observation et des échanges, ils proposent d’autres théories plus réalistes. On voit rétrospectivement l’évolution de la pensée et du rapport au monde avec l’évolution des connaissances. Même aujourd’hui, il est reconnu pour son ouvrage « Histoire naturelle » qui analyse finement aussi bien la nature, la géographie, les mouvements de la mer… Cet enthousiasme se retrouve dans ce premier tome où l’on est confronté au Vésuve réveillé, crachant bien des cailloux. Mais l’on va faire aussi un voyage temporel quand il était plus jeune et qu’il prend à son service un jeune scribe, Euclès, afin qu’il note tout ce qu’il dit. L’autre personnage important n’est d’autre que l’empereur Neron. Un individu capricieux, lunatique et violent. Il a tué sa mère et se sent hanté par son fantôme. Sa maîtresse l’a incité à répugner son épouse pour qu’elle puisse prendre sa place. Par conséquent, il n’est pas bon de se mettre une telle personne contre soi. Pline n’a guère d’autre choix que d’aller lui rendre visite pour assister à un concert. C’est mal vu de refuser inlassablement. Sa vie et celles de ces proches sont en jeu. Ce qui ne l’empêche guerre de prendre son temps et de profiter de bonnes choses comme des thermes. Un élément récurent dans l’oeuvre de la mangaka et qui appartient aussi bien à la culture italienne que japonaise.

Bien qu’il ne se passe pas grand chose, on se laisse porter par les sauts d’humeur de ces hommes influents. Aucun doute que par la suite nous dévoilera encore plus de nuance de la vie à cette époque. Aucun aspect n’est négligé car on va aussi bien au coeur du pouvoir que dans des villes reculés, chez des riches que chez des pauvres, dans les quartiers sécurisés que ceux du bas peuple. Les niveaux sociaux sont très disparate et le rapport au savoir également. Sans oublier bien entendu les intrigues de palais et l’importance de s’interroger perpétuellement sur le monde. Et des choses très pragmatique comme la tablette d’argile pour prendre des notes afin de les retranscrire par la suite. Il n’y avait pas de papier et de crayon. Par contre, l’aspect assez humoristique que l’on avait lu dans les deux autres séries est ici absente. On n’est pas là pour s’amuser. Graphiquement, c’est aussi différent en étant plus marqué dans le dessin. Bref, c’est vraiment une oeuvre à part.

Une lecture intéressante et complète dans une période relativement riche et dangereuse.

L’avis Les Blablas de Tachan : « Au final l’histoire passe bien mais elle avancerait mieux si Pline parlait moins. »

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