
La mère d’Hiroki s’interroge de plus en plus sur l’orientation sexuelle de son fils. Même si elle préférait qu’il aime les filles, dans l’idée elle accepterait qu’il soit gay. Pour l’instant, elle tente de s’y préparer et d’être là pour lui du mieux qu’elle peut.
4e de couverture
Si Tomoko est une femme perspicace, ce n’est hélas pas le cas de Hiroki, son fils gay… Ce dernier ne semble en effet pas avoir remarqué qu’Asumi, son amie d’enfance et voisine, a le béguin pour lui. Sans le vouloir, ne risque-t-il pas de la blesser ? Inquiète, Tomoko pourrait alors avoir besoin des précieux conseils d’un de ses collègues…

Mon avis
Une nouvelle fois, je referme ce livre avec une certaine colère. En effet, le Japon est la terre des yaois qui connaissent aussi un petit succès en France. La question de l’homosexualité reste toujours aussi tabou et facteur d’exclusion. Même si en France, la posture est un peu plus évoluée puisqu’au moins ici, les gays peuvent se marier, les propos homophobes sont légions. La monté des extrémistes de tout bord, du populisme n’annonce rien de bon pour l’altérité. Voir un père de famille qui parle de tarlouze et de tapette est très choquante. En 2023, on lit encore ce genre de chose à la limite acceptable au siècle dernier. N’est-ce pas le reflet d’une réalité sociale? Malheureusement oui. Il n’y a pas une semaine où on n’entend pas ce genre de propos déplacés dans l’espace public. Un constat au combien navrant. Et que dire quand la mère se demande si un gay est par défaut efféminé. La voilà qui veut que son fils soit plus virile. Les clichés ont la vie dure mais parfois, on ne voudrait pas les retrouver dans un manga à destination du grand public. A qui s’adresse cette lecture au final? A des adultes ou des adolescents? Parce que dans les deux cas, c’est juste un concentré d’idées préconçues. La déception est vraiment au rendez-vous quand on a déjà lu « Le mari de mon frère ». Là, on parle de discrimination, de pression sociale, de violence, de haine, de bêtise, de déplacement de focal… et j’en passe. Demander à un couple gay s’il dorme ensemble et dire que non en plus. A quoi cela sert? C’est une forme de voyeurisme pour placer ensuite un jugement de valeur sur une question de normalité? La bienveillance est vraiment très légère et le faire passer à travers le regard d’une maman, n’y change rien. Est-ce qu’il faut poursuivre la lecture de cette série assez creuse et naïve? Surement pas.
On pourrait en dire des choses sur l’homosexualité. Mais pourquoi ne pas aller au-delà des clichés pour poser les bonnes questions et donner les bonnes réponses. C’est difficile de sensibiliser à la tolérance.

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