La pauvre petite Kaoru doit faire face à tellement de sentiments. A presque 30 ans, elle tombe amoureuse et ce dernier a une attitude des plus ambiguë. Doit-elle faire le premier pas ou pas?
4e de couverture
À côté de son travail de secrétaire médicale, Kaoru a décidé d’ouvrir son propre salon de manucure. Elle, qui déteste pourtant être touchée par des inconnus et surtout par des hommes, sent un désir totalement nouveau naître en elle : sentir le contact du docteur Yagai travaillant dans le même hôpital qu’elle. Kaoru est attirée par cet homme plus âgé et cela semble être réciproque. Malheureusement, le passé et les doutes du médecin entravent une potentielle relation…
D’un autre côté, Shiro, un ancien aîné de l’université de Kaoru, ne sait pas comment lui montrer son amour mais compte bien ne pas la laisser filer…
Mon avis
J’étais sortie un peu mi-figue, mi-raisin du premier tome en m’interrogeant où est-ce que l’on allait se diriger. Il y a quelque chose d’exaspérant avec les femmes de la trentaine vierge et qui n’ont jamais aimé personne. Souvent, comme ici, ces nanas ont des corps très frêle et fragile. Une magnifique représentation de la femme-enfant. On n’a pas l’impression d’avoir changé de siècle. Elle ne pourrait être qu’heureuse avec un homme qui lui montrera le chemin du bonheur. Et puis, la pauvrette n’arrête pas d’hésiter sur son futur. Est-ce que c’était une bonne idée d’avoir une autre activité professionnelle? La réponse se trouve dans deux éléments. Déjà, dans des séances d’auto-apitoiements, il ne manque que les scènes d’auto-flagélation. L’autre élément est l’avis des ces messieurs, un dit que c’est nulle et l’autre le contraire. Une manière d’installer le trio amoureux. Le vieux médecin est attiré mais préfère jouer le gars grossier, agressif et hésitant. Il emmènera la secrétaire médicale dans un love hôtel pour faire vite sa petite affaire. Pas de bol, la donzelle est vierge. Il ne va pas voler sa fleur quand même. Il a une éthique ce vieux pervers. Et en face, Shiro, un gars détendu qui dit toujours les choses qui lui passe par la tête. Il est amoureux en secret de sa nouvelle locataire. Attention suspens.
Même si la structure est un peu plus complexe que d’habitude, on reste dans quelque chose d’assez cliché. On pourrait s’étonner que derrière ça se trouve une femme. Mari Okazaki ne valorise pas du tout son héroïne assez exaspérante avec des réflexions de pré-adolescentes. On aurait envie de la secouer en espérant une réaction constructive. La fin du tome nous propose une suite des plus audacieuses où les mâles se rencontrent. Et non, ils ne vont pas sortir leur pénis pour savoir qui a le plus gros. Ni même leur carte d’identité pour savoir qui est le plus jeune et le plus apte à convoiter la belle. Ca promet. Sinon graphiquement, on reste dans la continuité du premier tome avec choix non conventionnelle. Les fans de « Naruto » ou « Detective Conan » risquent d’avoir une attaque de la rétine. Le trait est plus fin et moins précis. La mise en page est plus déstructurée avec des cases en diagonale. De même sur une police assez petite et difficilement lisible. L’effet de bulles qui se répandent sur les pages est étrange car cela n’apporte rien. Il y a une maigre critique sociale sur la précarité des emplois des jeunes avec une difficulté de trouver sa place et de se projeter sur le long terme. Heureusement qu’avec un beau physique, les choses sont plus simples.
Un tome qui n’est pas totalement convaincant. Où veut nous mener la mangaka?
L’avis Les Blablas de Tachan : « Je ressors donc à nouveau conquise de cette lecture pourtant assez mélancolique où la vie d’intérimaire précaire en amour et au boulot de l’héroïne a de quoi peser. Mais la force que je ressens dans son désir de liberté et d’indépendance me subjugue et me passionne. Je suis aussi emportée par la puissance de son désir d’être aimée et de s’épanouir. Elle fait de beaux efforts qui me touchent en plein coeur, dépassant la rudesse (et la goujaterie) de l’objet de son affection, le tout sur un trait tellement de délicatesse fourni par Mari Okazaki que je ne peux qu’admirer chaque planche. Une merveille ! »
L’avis de l’Apprenti Otaku : « Ainsi, il y a réellement une alchimie rare ente le fond et la forme sur ce second tome qui m’a totalement soufflé. Si j’avais déjà beaucoup apprécié le premier, l’expérience de lecture a été décuplée. »