Monster – Tome 18 – Scène d’apocalypse – Naoki Urasawa

La tension est à son comble à Ruhenheim. Les cadavres s’accumulent jusqu’à une certaine limite. Est-ce que la mort de Johann est la solution à tout?

4e de couverture
Ruhenheim : « une maison tranquille »…
Une petite ville ordinaire, semblable à n’importe quelle autre, vient de tomber dans une folie meurtrière.
Quel est « le suicide parfait » dont a parlé Johann ? Runge et Grimmer seront-ils en mesure d’arrêter le massacre ? Tenma et Nina sont désormais ensemble face à Johann.

Et cette fois, le secret de la naissance des jumeaux va être révélé !!! Une fin surprenante pour cette série.

Mon avis
Ce dernier tome était tellement attendu car toutes les révélations allaient nous être données. Du moins, c’est ce que je croyais trouvé avec une apothéose fabuleuse. En fin de compte, on ferme l’ouvrage avec la phrase « tout ça pour ça ». On sent que Naoki Urasawa a complexifié son récit pour le faire durée et non pour apporter du plus. On n’avait pas trop envie de le croire tellement c’est réalisé avec tellement de brio et de talent. Pourquoi lui en vouloir vraiment tellement c’est bien amené et construit. Pourtant quand on tourne les pages, on veut quelque chose qui nous bouleverse, nous renverse, nous trouble, nous perturbe… On veut un happy end un peu sombre tout de même, après tout ça, les individus ressortent avec des traumas. Quand ils sont presque tous là à Ruhenheim, réunis entourés de cadavres, de sang, de colère, de haine, de peur, on s’attend à l’imprévisible. En effet, on va l’avoir puisque Tenma, Nina et Johann se retrouvent face à face. Est-ce alors le moment fatidique où tout va prendre fin? Ben non. Le mangaka propose un nouveau rebondissement avec une très mignonne fin et toute positive. Notre neurochirurgien reprend sa liberté en aidant ceux qui ont le plus besoin dans le monde. Nina devient avocate. Runge forme les futurs inspecteurs de police. Tout le monde a développé un niveau d’empathie pour se mettre au service des autres. Et notre sociopathe dans l’histoire? On ne sait pas ce qu’il va devenir. Une certaine frustration se fait sentir car on en voulait plus. En toute honnêteté, c’est la première fois qu’une série m’a autant tenu en haleine et où j’ai admiré la construction de la psychologie des personnages. Impossible de ne pas s’interroger sans cesse, de tenter des rapprochements… On s’est attaché à tout le monde et on est un peu triste de les laisser là. Par chance, je n’ai pas fini les autres séries de Noaki donc on va revoir les physiques des personnages dans une autre vie. On se satisfait de ce que l’on peut.

Une fin très paisible par rapport à ce que l’on pourrait s’attendre. Indéniablement, Naoki est un conteur hors pair.

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