Marshal Bass – Tome 1 – Black & White – Darko Macan, Desko et Igor Kordey

La conquête de l’Amérique ne s’est pas faîtes sans peine. D’un côté on trouve ceux qui font règner la loi et de l’autre ceux qui la remettent en cause. Le Marshal Bass fera t’il la différence?

4e de couverture
Dans cette nouvelle série, Macan et Kordey retracent les aventures du premier maréchal afro-américain. Située pendant la période la plus troublée du western, l’histoire de River Bass est celle d’un héros très seul.Arizona, 1875. Un gang d’esclaves affranchis, dirigé par un mystérieux Milord, terrorise tout un état. River Bass, premier afro-américain de l’US Marshal Service, est le seul à pouvoir l’infiltrer. Il a accepté l’étoile pour le respect et l’égalité, mais il ne sera confronté qu’à la cruauté du monde. Bass sera démasqué par le gang infiltré et son combat pour la justice s’arrête là . Commence alors celui pour sa vie…

Mon avis
Le cinéma a assez blanchi ces héros des débuts des Etats-Unis. Pourtant les hommes noirs étaient bien là et occupaient tout type de métier. Par conséquent, on les trouve aussi bien dans l’armée que comme marshal. Le marshal Bass a vraiment existé. Darko Macan a décidé de s’inspirer de lui pour sa série western. Bien entendu, il a pris beaucoup de liberté. Toutefois, cela reste une série d’aventure et non une fidèle biographie. Pourtant, on ne doute pas du racisme ambiant, de la violence, de la cruauté… On expose des cadavres, on pend sans procès et on viole simplement comme des activités du quotidien ordinaire. Etre noir et devoir faire respecté la loi n’est pas une mince affaire. Le culte de l’homme blanc a la vie dure et continu encore de nos jours. Alors beaucoup n’ont aucun scrupule à réécrire l’Histoire pour flatter les égos de certains. Malgré un genre qui ne m’attire assez peu, j’ai passé un bon moment de lecture. Par contre le graphisme assez chargé de traits noirs alourdi la lecture. Cela reste assez classique pourtant. Mais quand on admire le travail de Xavier Dorison, Ralph Meyer et Caroline Delabie dans « Undertaker », ça pique assez sévère aux yeux. On voudrait plus de délicatesse, moins de cliché et plus de subtilité aussi bien sur le fond et la forme. Il ne faut toujours comparer. Chacun son style et au lecteur de trouver ce qu’il lui plait. En tout cas, on a bien envie de retrouver ce héros d’une autre époque dans sa nouvelle quête de chercher un blanc après un clan de noir dirigé par un blanc. Les fans d’action ne vont pas s’ennuyer une seconde.

Un album qui nous plonge dans le western avec son lot d’horreur et de souffrance. Que vouloir de plus?

L’avis de Belette : « J’aurais aimé plus de profondeurs, moins de manichéisme, plus de détails sur le passé de Bass mais comme j’ai apprécié ma lecture, je vais continuer la série. Qui sait, j’en saurais peut-être plus sur le Marshall dans les tomes suivants. »

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