
On entend que maintenant les femmes n’ont plus raisons de se plaindre, elles ont des droits. Mais elles les ont acquis en luttant et rien n’est jamais acquis. Il faut sans cesse répondre aux idées reçues pour tenter de les faire reculer.
4ème de couverture
Mutinerie, n.f. : se révolter collectivement et ouvertement contre une autorité établie, un ordre injuste.
« Je suis pas féministe, je suis humaniste. »
« J’ai rien contre les féministes, mais faut pas être extrême. »
« Quand même, il faut séparer l’homme de l’artiste ! »
« De toute façon, on peut plus rien dire. »
« Les hommes ont des pulsions, c’est scientifique. »
« Aujourd’hui, le féminisme, ça ne sert plus à rien. »
Ces phrases, nous les avons déjà entendues pendant un repas de famille, une soirée entre potes, à la radio ou à la télévision. Nous les avons lues dans la presse, sur les réseaux sociaux ou dans des livres. Dès qu’il est question de féminisme, de sexisme, de luttes LGBT+… Les débats s’enveniment, les clichés pleuvent, et il n’est pas toujours facile d’y répondre de façon appropriée.
Toutes deux autrices et illustratrices, féministes et militantes, Blanche & Eve donnent avec beaucoup d’humour et de pédagogie des réponses imparables, précises et sourcées, aux idées reçues qui reviennent le plus souvent. Parce qu’il est temps d’organiser nos mutineries, individuelles et collectives.
Eve Cambreleng vulgarise des sujets touchant au corps et au féminisme sur son compte Instagram @aboutevie. Elle a contribué au collectif Survivre au sexisme ordinaire en mars 2021, publié en mai À corps et à cris : la révolution féministe des corps et a illustré Combattre le cybersexisme, du collectif Stop Fisha, paru en octobre 2021.
Blanche Sabbah dessine depuis toujours et allie ses études d’histoire de l’art et de sociologie pour créer un contenu militant qu’elle diffuse sur son compte Instagram @lanuitremueparis. Elle a publié en octobre 2021 Marinette : vingt histoires sur la vie et sa série Mythes & Meufs sur @matin_queljournal paraîtra en avril 2022.

Mon avis
On n’arrête pas d’entendre qu’il faudrait que les féministes se taisent car maintenant les femmes ont des droits. Pourquoi elles se plaignent encore? Elles en veulent encore et toujours plus. Que va t’il rester à ces pauvres hommes qui masculinise? Ben oui, ils sont malheureux, une femme risque de gagner autant que lui pour le même travail et ils vont peut-être devoir même garder leur progéniture. Quelle perspective horrible! Et si on mettait un bon coup de pied dans les idées reçues misogynes pour aller de l’avant? Eve Cambreleng et Blanche Sabbah ont mis leur coeur, leur conviction et leur détermination pour proposer un ouvrage afin d’expliquer ces stéréotypes afin de mieux les identifier et changer. On aurait pu croire qu’en 2022 on aurait dépasser le culte de l’homme blanc mais non. Le progrès n’est pas très vif et pas très constant.
Les auteures ont décortiqué ces idées que l’on entend bien trop souvent avec pédagogie et des sources. Quand on dit que les mecs sont des vicieux, quelqu’un vient toujours dire mais pas tous. Pourtant quand on viendrait à dire « Les hommes sont les plus grands et les plus forts! » ou « les français veulent du pouvoir » et étonnement, on n’entend pas dire mais pas tous. Viendront-on à dire à un garçon qu’il ne faut pas qu’il porte un jean à trous pour sortir avec ces amis? Et pourtant, si une fille porte une jupe, on va lui dire qu’il faut attention car il y a des hommes dangereux dehors. Quand un individu vient atteindre à son intimité, on n’accuse pas l’agresseur. Le pauvre bichon il voit un corps, c’est difficile pour lui de contrôler ces hormones. Ben oui, il a des besoins, des pulsions comme les animaux. Seulement, l’être humain a évolué et est doué de raison. Il fait des choix et pas toujours judicieux. Quand on le poursuit au tribunal, il ne faudrait pas dire qu’il est accusé de viol, il y a la présomption d’innocence. D’autant plus, on le sait bien il y a des femmes qui mentent et après l’homme est embêté. Du moins pas trop, car être accusé ne nuit nullement au fait de devenir ministre, de recevoir un prix ou continuer son métier tranquillement. On stigmatise les victimes car il ne faudrait pas qu’on remette en cause des actions déplacés d’homme. Pourquoi ce genre d’attitude est encore acceptée et validée? Pourquoi même entre femmes on tolère cela? De même que ces blagues déplacées sexistes, racistes, homophobes dites au boulot ou lors des repas de famille. Quand on fait remarquer le souci de la blague on nous dit : « tu n’as pas d’humour ». Imparable. Il ne faut pas baisser les bras. Ensemble déjà apprenons à ce déconstruire et avancer. Un livre indispensable à lire et à partager avec vos proches. Aucun doute que vous aurez des conversations passionnantes.
Une bande dessinée pertinente, percutante, drôle et réflexive. A voir, à lire et à partager.

Laisser un commentaire