Quand l’Homme nuit à l’équilibre de la nature, seule la magie peut changer les choses. Avoir des pouvoirs ne permet pas seulement de contrôler les éléments. Elle permet de rapprocher les gens et de créer des liens plus forts.
Les têtards ont été libérés et vont avoir une nouvelle vie. S’il n’y avait pas cette sécheresse, il en aurait été autrement. D’ailleurs, les parents de Fifrèle vont partir car ils n’ont pas de réserve d’eau pour l’hiver. Le conseil lutin se trouve à quelques jours de marche et eux auront éventuellement une solution. En attendant, la fillette va rester avec sa grand-mère et sa grande-sœur. Elle aime bien déroger aux ordres des parents d’autant plus quand ils s’absentent. Pourquoi les autres considère qu’elle est trop petite pour les discussions? Un jour aussi elle aura le droit à un nom de grand. Plus loin dans la forêt, lors de l’assemblée on constate que les problèmes liés aux activités des humains sont pléthores. Entre la pollution, la dérogation d’un cours d’eau, les incendies… l’équilibre est bouleversé. Par conséquent, il faut agir en prenant le taureau par les cornes. « Nous […] rétablissons les pleins pouvoirs magiques à toutes les familles lutines pour en faire bon usage et aider qui de droit ». Une partie du savoir s’est perdu avec le temps. En tout cas, pas pour Climène qui arrive à dompter l’eau sans problème. Ils vont rentrer à la maison plus vite. Mais Fifi a fait une découverte qui l’intrigue et qui est lié à un lourd secret. Les réponses ne doivent pas être trop loin à trouver. La révélation risque t’elle de changer l’équilibre du foyer?

Le monde de l’infini petit et du merveilleux prend forme dans la série « L’enfant des lucioles ». Bien entendu, cela vous évoque des ouvrages et des films comme « Arthur et les minimoys » ou des studios Ghibli. Laissez tout de même votre imaginaire de côté pour laisser place à celui de Arnaud Boutle, beaucoup moins onirique. Le lien avec la terre et la nature reste indéniable. Il s’amuse à faire des lutins très humains, avec quelques clichés et de la fantaisie. C’est plus facile pour le lecteur de se sentir impliqué s’il lui ressemble un tant soit peu. Il va aimer se laisser emporter par cette nature luxuriante, généreuse et surprenante. Prendre un bol d’air frais avec de jolies histoires, des personnes pleines de bonté cela se savoure. Ce premier tome d’une série de quatre, pose l’ensemble des personnages avec surtout Fifrèle. Elle s’installe avec son style si singulier, sa curiosité et ses colères. Le merveilleux l’habite malgré son jeune âge et cela lui ouvre un champ des possibles incroyables. Le scénariste lui réserve des aventures des plus inattendues. En créant une vraie histoire complète pour ce premier opus, il a su satisfaire le liseur tout en stimulant la curiosité pour la suite. Et au-delà du récit, cela peut engendrer des discussions, des réflexions sur la protection de l’environnement, le changement climatique, la coopération et les rapports entre les humains et d’autres espèces.
Une adorable histoire qui va montrer qu’au-delà de la nature se cache quelque chose de merveilleux.