Un jour mon fils, tu seras la petit mort. C’est la tradition qui s’hérite de père en fils. La faucheuse est une tradition familiale comme les bourreaux. Ce n’est pas la famille Sanson qui pourra dire le contraire. Mais voilà, au lieu d’avoir un garçon, voilà que le couple a une fille. La tradition est alors rompue. Vraiment ?
Maman Mort est sur le point d’accoucher. Papa Mort est assez impatient de voir son enfant et il espère vraiment avoir un garçon. Car ce sont les garçons qui peuvent reprendre le flambeau de faucheur. Le jour J est arrivé et la naquit une petite fille, toute mignonne. Le père est furieux.
Bon, elle fera le métier quand même. Un peu d’exercice avec papa et une formation avec la mort des autres cultures. Mais voilà qu’elle tomba amoureux d’un humain qui n’avait pas de chance et qui est arrivé par le plus grand des hasards dans cette école. Ce n’est pas tolérable pour son papa, il ne lui reste qu’une seule chose à faire. Il faut se débarrasser du gêneur, cela tombe bien car il a un très bon ami qui possède des savoirs faire.
Vous vous doutez bien que cette action ne va rester secrète et la vengeance de sa fille sera terrible. Papa Mort veut alors une explication mais il ne faut jamais sous-estimer la force de femmes en colère.
J’avais adoré « La petite mort », alors c’était bien naturel que je continue à lire la série avec « La petite mort(e) ». On retrouve bien la marque de Davy Mourier avec un univers noir et plein d’humour. La mort s’interroge toujours sur le sens de la vie mais aussi sur la place des femmes. Et oui madame ! Pourquoi maman mort devrait rester à la maison ? Pourquoi une fille ne pourrait pas faucher comme un homme ? Pourquoi les femmes devraient être presque toujours la victime des hommes ? Pourquoi une fille ne pourrait pas choisir son destin ?
La petite morte va montrer ce qu’elle a dans la culotte. Du courage, elle n’en manque pas. Même si j’ai trouvé le ton moins irrévérencieux et plus sombre dans ce premier tome que dans la précédente trilogie, j’ai aimé retrouvé l’univers assez absurde de la famille mort. Il fallait y penser quand même. J’ai rigolé toute seule comme une pintade dans le bus et beaucoup de gens m’ont prises pour quelqu’un de dangereux. C’est bien connu, on parait plus fou à rire avec un livre à la main que dire des conneries tout seul en regardant le plafond.
Alors si vous aimez l’humour noir, les choses un peu décalé, le girl power, l’univers de Davy Mourier, vous aimerez rencontrer La petit(e) morte. En plus, il y a une suite où elle va devenir The boss. Donc affaire à suivre…
[…] Jérôme Bloche – Tome 1 – L’ombre qui tue – Makyo, Serge le Tendre et Alain Dodier 109. La petite morte – Davy […]