Xavier Gorce sévi sur le site web du Monde depuis 2002 avec des adorables pingouins sous le nom des Indégivrables. Quatre cases et hop, ces oiseaux givrés se livrent à coups de répliques singlantes à se moquer de leurs homologues bipèdes. Et si on allait rire un coup?
Je ne connaissais pas ces pingouins avec qu’une copine me prête l’album. Alors suivant toujours les bons conseils que l’on me donne. Je me suis assise confortablement sur mon canapé, la bd dans les mains, un thé pour compagnon. Très vite, je me suis laissée happer par l’humour complètement décalé de ces animaux. Un trait direct, quelques couleurs et des idées à foison.
Tout les sujets sont abordés avec une dérision qui pousse à réfléchir. Ainsi, il n’y a aucun tabou. On y trouve l’amour, la famille, la mort, la religion, l’école, l’enseignement, la précarité de l’emploi, les diplômes qui ne mènent à rien, l’échec de l’entreprise, le licenciement économique, la dette, la politique, la pauvreté des idées politiques, la rivalité des hommes politiques, la psychologie, la technologie, le changement climatique, les livres de la rentrée littéraire, le cinéma commercial…
Pleins de choses m’ont fait rire comme les enfants pingouins qui apprennent les nuances de blanc (et pas de grès). En effet, il n’y a pas tellement de couleurs dans le monde de ces oiseaux. Et puis, il a tout pleins d’autres choses comme le trou de la dette. On voit des pingouins jeter des papier dans un énorme trou mais ce n’est pas assez pour combler l’énorme trou de la dette. Ou encore un sujet moins consensuel, comme la burka où un pingouin dit ceci : « La déprime chronique de ma femme me fichait le moral à plat. J’avais tout essayé avant de voir le reportage à la télé. Depuis la burqa, je vais beaucoup mieux« . Même la politique passe à la casserole avec la phrase suivante : « Si on avait autant d’idées que de candidats à l’investiture, on aurait au moins une amorce de programme« .
Bref, un petit livre sympathique qui change les idées et qui fait réfléchir. Merci Xavier Gorce.
Lien vers le Xavier Gorce
Pingback: Challenge lecture – 200 livres dans l’année | 22h05 rue des Dames
Eux, je les adore ! Cynique, ironiques, je les lis quasi direct lorsque j’achète Le Monde. Avant, c’était le billet de Robert Solé que je lisais en premier, mais depuis qu’il avait pris sa pension, j’étais orpheline, avec les indégivrables, ça repart !
tu ne le suis pas sur internet?
J’en ai trouvé en lien avec l’actualité très très drôles. J’ai un autre tome en lecture que j’ai hâte de lire 🙂
Tu achètes toute les semaines Le Monde, Spirou et Lanfeust?
Non, jamais !
Spirou et le canard tous les mercredis, le lanfeust tous les mois et le monde, maintenant, sur le net, souvent… plus le temps de le lire, hélas et son prix est assez haut.
Un lien pour moi ? Chouette ! Sur ton blog que tu l’as noté ? Ou tu l’envoies via les commentaires ?
Voilà le lien vers le blog du dessinateur : http://xaviergorce.blog.lemonde.fr/