A 60 kilomètres à l’est de Paris, une petite route bordée de platanes centenaires longe un mur d’enceinte clôturant les 500 hectares du château de Vaux-le-Vicomte, celui qui inspira Versailles. Rien que cela doit aiguiser votre curiosité vers ce lieu créer un visionnaire, Nicolas Fouquet, voulant révolutionner l’habitat aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur avec des jardins extraordinaires. Direction un voyage dans le temps et l’histoire de l’architecture.
Le commanditaire, Nicolas Fouquet
Nicolas Fouquet (1615-1680) va connaître une ascension fulgurante depuis ces 16 ans. A 38 ans, il est le surintendant des finances royales. Il souhaite avoir une résidence qui reflète son élévation sociale. Pour cela, il va acquérir la seigneurie de Vaux qu’il va agrandir au fur et à mesure. Le lieu est idéalement situé entre Fontainebleau et Paris, où résident le roi et sa cours. Avant Louis 14, la cours était itinérante.
Il va faire appel à trois artistes de génie : l’architecte Louis Le Vau (1612 – 1670), le décorateur Charles Le Brun (1619 – 1690) et le paysagiste André Le Nôtre (1613-1700).
1653 : début du chantier du parc par André le Nôtre.
1653 à 1654 : les premiers travaux d’adduction d’eau sont réalisés dans le parc ainsi que l’allongement du grand parterre.
1655 : les trois parterres situés devant le château prennent forme.
1656 : Louis Le Vau termine la construction du château.
1657 : le bassin carré et l’allée centrale sont aménagés.
1657 : la charpente est posée.
1658 : la toiture est achevée.
1658 : Charles Le Brun s’installe dans le château.
1660 : la cascade est construite et les grottes sont sculptées.
1684 : reprise des travaux par le fils de Nicolas Fouquet, Louis-Nicolas Fouquet
Le 17 août 1661, la fin du règne de Nicolas Fouquet
Afin d’inaugurer son château, Nicolas Fouquet invite le roi Louis 14 à une incroyable fête. Louis 14 (1638-1715) séjourne à Fontainebleau plus longtemps car son épouse, Marie-Thérèse d’Espagne est enceinte. Elle accouchera fin novembre 1661.
Louis 14 arrive au château où il est accueilli par Nicolas Fouquet et son épouse, Marie-Louise de Castille. Ils vont lui faire visiter d’une part le château puis le jardin à la française avec ces jets d’eau. Le roi est émerveillé par ces derniers et souhaite connaître le fonctionnement.
La soirée se déroule à merveille avec Jean-Baptiste Poquelin dit Molière (1622-1673) aux divertissements qui va proposer une comédie ballet avec Les Facheux et François Vatel (1631 – 1671) à la cuisine. Le clou de la soirée vers 2h00 du matin est un incroyable feu d’artifices. Toutefois, le roi ne souhaite pas rester dormir dans le château et souhaite rentrer à sa demeure.
Voltaire résume l’affaire : « le 17 août (1661), à 6 heures du soir, Fouquet était roi de France ; à 2 heures du matin, il n’était plus rien. »
La réception fut bien trop brillante et Louis 14 jaloux, décide de faire emprisonner Nicolas Fouquet. Il sera arrêté par d’Artagnan et conduit en prison en attente de son jugement qui mettra 3 ans. Pendant ce temps le roi va embaucher les trois artisans de ce magnifique domaine afin de réaliser le château de Versailles.
Le roi fait trainer le procès jusqu’au juge Olivier Lefèvre Ormesson. Ce dernier va s’isoler afin de ne subir aucune pression d’aucune part pour rendre son jugement. « La Cour rend des arrêts, non des services ». Les actes de malversations et d’usage de faux papiers sont avérés. Toutefois, la sentence ne peut être trop sévère car le cardinal Mazarin, parrain de Louis 14 s’est considérablement enrichi pendant cette période.
Le jugement tombe. Nicolas Fouquet est banni à vie du royaume de France. Le roi trouvant la peine pas assez sévère, va le condamner à la prison à vie. Il meurt le 3 avril 1680 dans la forteresse de Pignerol en Italie.
L’épouse de l’ancien surintendant ainsi que leurs amis doivent quitter le château et fuir. La mise aux enchères des biens fut ordonnée. La vente du mobilier de Vaux se déroula de 1665 à septembre 1666. Louis 14 a déjà pris tout ce qui pouvait l’intéresser. En 1705, trois mois après le décès du fils de Nicolas Fouquet, Claude-Louis-Hector de Villars, maréchal et pair de France, général des armées acquière l’ensemble du domaine sans l’avoir vu. « La mariée est trop belle et elle coûte cher ; trop de cascades, trop de fontaines ! ». Toutefois, il entretiendra le jardin et modifia la décoration. La reine Marie Leszczyńska, en octobre 1728 puis Louis XV en juillet 1731 viendront profiter du jardin et de cette belle demeure. A la mort du maréchal et de son épouse, leur fils va vendre tout le plomb des canalisations et les motifs décoratifs des fontaines avant de céder le domaine.
Le 17 août 1764, César Gabriel de Choiseul-Praslin, cousin du célèbre ministre, duc et pair de Praslin, lieutenant-général, diplomate, ministre des Affaires étrangères et de la Marine, membre du Conseil du roi, académicien, achète le domaine achète le domaine et va l’occuper avec sa famille sur 6 générations. Toutefois, il faut noter 30 ans d’abandon.
Le 15 juin 1875 Alfred Sommier, riche raffineur de sucre et amateur d’art, après l’avoir visité avec son ami le bibliophile Gustave Guyot de Villeneuve, préfet royaliste de Seine-et-Marne depuis 1873 tombe sous le charme de ce château avec des peintures en bon état. Seul acquéreur aux enchères, lors d’une vente à la bougie, il devient propriétaire le 6 juillet 1875. Ce riche industriel va investir sa fortune dans le château afin de lui rendre l’éclat qu’il avait sous Nicolas Fouquet. Il mourut au château en 1908. En 1911, son fils, Edme Sommier et son épouse Germaine Casimir-Perier, charge Alfred Duchêne d’achever la restauration des jardins. Il va être alors recrée les parterres latéraux, les « parterres de broderies », le parterre central et le parterre de fleurs. L’achèvement des travaux se fera qu’en 1923.
En 1967, le comte Patrice de Vogüé, reçoit lors de son mariage, de son père Jean de Vogüé, neveu d’Edme Sommier le domaine, qu’il gère avec ces trois garçons.
C’est à partir de 1968, que le château et le jardin, accueilleront les premiers curieux d’Histoire.
L’extérieur du château
Le château est surélevé avec une façade, en pierre blanche de Creil, identique côté cour et côté jardin. La perspective se fait des deux côtés.
La cour est ouverte. De chaque côté se trouvent des bâtiments : écuries (musée du carrosse), sellerie, orangerie et pharmacie. Avant le 17ème les bâtiments étaient alignés alors qu’ici on peut constater un décrochement.
Le fronton est maintenu par 4 colonnes baguées. A droite du fronton, on voit la déesse de la moisson et à gauche, Apollon (symbolise le pouvoir de Nicolas Fouquet).
La représentation de l’écureuil est présente partout car c’est l’emblème de sa famille. En Anjou le mot Fouquet signifie écureuil.
Le vestibule
La visite débute avec dans la pièce réservée à la lampisterie (métier de mettre de l’huile dans la lampe à huile). Les murs jaunes sont recouverts de gravure. La guide attire notre attention sur deux portraits. Le premier, celui d’André Le Nôtre, fils et petits-fils de jardinier. Le plus important de sa carrière se fera dans le jardin de Versailles. Le second, est celui de Charles Le Brun qui a suivi une formation en Italie. Elle lui a permis de découvrir de nouvelles techniques, de nouvelles couleurs et de nouvelles créations qui lui ont permis de créer des décors d’exception au sein du château de Vaux-le-Vicomte.
Appartement d’apparat de Nicolas Fouquet
Au milieu de la salle trône le portrait de Nicolas Fouquet en costume sombre assis à sa table de travail, réalisé par Charles Le Brun.
Louis 14 prendra tout le mobilier qui était dans la demeure. Les derniers propriétaires ont acheté du mobilier 17ème pour rester dans la cohérence de l’époque.
Tapisserie raconte l’histoire de Zeus qui remarque Atone qui va accoucher. Les paysans autour d’elle vont remuer l’eau afin qu’elle ne puisse pas boire. Zeus va les punir en les transformant en crapaud et en tortue. Atone accouchera de jumeaux : Artémis et Apollon.
Sur le long du mur, trois bustes sculptées : Mazarin, Richelieu et Louis 14.
Chambre d’apparat de Nicolas Fouquet
Plafond avec 9 muses. Dans l’octogone centrale, on peut voir Clio, drapée de blanc avec à ces pieds à chien, représentant la fidélité. Nicolas Fouquet est resté fidèle à Mazarin tout en restant proche de Louis 14.
Dans les quatre angles, des bas-reliefs camaïeu on trouve quatre muses (Melpomène, Polymnie, Thalie et ?) reliées par une guirlande de fleurs.
Charles Le Brun a beaucoup été influencé par l’Italie mais cela a été moins présent dans son travail à Versailles. Les couleurs sont devenus plus sombres à cause d’un retour au classicisme.
Le cabinet des jeux
Boiseries et moulures sculptées.
Les peintures ont été décrites par Jean de la Fontaine (1621-1695). Il va écrire d’ailleurs un poème nommé Songe de Vaux pour demander la clémence de Nicolas Fouquet à Louis 14.
Antichambre – Salon d’Hercule
La peinture au plafond montre un char guidé par une femme et dans les nuages nous pouvons voir Zeus.
Hercule symbolise le pouvoir de Nicolas Fouquet. C’est pour cela que l’on peut voir d’une part dans les médaillons bleus les douze travaux d’Hercule. Et d’autre part, autour de chaque porte on peut voir la masse d’Hercule et la lyre d’Apollon. De plus, de la fenêtre, on peut voir la sculpture géante d’Hercule qui trône à l’autre bout du jardin. Toutefois, Nicolas Fouquet n’a pas pu la voir. Elle était prévue sur le plan et ne fut mise que bien des années plus tard.
En 1891, Alfred Sommier fit installer au-dessus du Bassin de la Gerbe une reproduction de grand format par Tournois et fondue par Thiébaud, du célèbre Hercule Farnèse, qui constitue le point de vue final de la longue perspective (1km entre le château et la statue en ligne droite). Cette statue monumentale en plomb doré haute de 7 mètres aurait été apportée par 40 chevaux.
Sous les voussures, on voit une échappée vers le ciel avec des fleurs. C’est une perspective aérienne vue en Italie.
Les tapisseries étaient réalisées à Maincy et va déménager avec Louis 14 pour être absorbé par les Gobelins.
Nicolas Fouquet qui aimait beaucoup les arts, a envoyé son frère abbé, Basile acheté des peintures et des sculptures en Italie comme le bronze de Bologne présent dans la pièce.
Il s’entoure de gens de lettres comme Mme de Sévigné.
Grand salon
Louis Le Vaux conçoit une coupole sur deux niveaux d’élévation. Un premier avec des pilastres puis un second entouré des sculptures de François Girardon.
Sur quatre colonnes, quatre bustes représentant des personnages romains : Octavie, sœur d’Auguste, Britannicus, Octavie, épouse de Néron, et Hadrien. Les douze autres bustes romains ont été sculptés à Florence au 17ème siècle provenant de la « Villa Pompéienne » du prince Napoléon, avenue Montaigne à Paris, déjà présents sous Nicolas Fouquet. Au-dessus de la première colonne, sur le second étage on voit un personnage représentant l’hiver, même système avec les autres colonnes avec l’automne, le printemps et l’été. Autour, les autres sculptures font références aux signes astrologiques
Le plafond n’a pas été terminé. Il était prévu d’être représenté le temps du soleil. Un serpent passe autour des personnes, qui se mord la queue. C’est un signe d’éternité. La décoration resta pendant deux siècle de plâtre, jusqu’à ce qu’en 1844/45, où le duc de Choiseul-Praslin demanda au peintre-décorateur Dutenhoffer de chiffrer la réalisation initiale. La jugeant trop onéreuse, il laissa livre champ à l’artiste pour sa création et ce fut « un ciel avec des aigles aux ailes déployées » qui resta jusqu’à nos jours.
Antichambre d’apparat de Louis 14
On peut voir des écureuils reliés par du feuillage.
Dans la voussure, on constate du ciel et des oiseaux.
Beaucoup d’éléments en stuc sont présents.
La fonction de la pièce à changer au 18ème, un membre de la famille Choiseul-Praslin a décidé d’en faire une bibliothèque en ébène et en bronze.
La tapisserie a été réalisée par la manufacture de Maincy.
Chambre d’apparat de Louis 14
Le plafond est peint et sculpté. C’est la première fois que cette technique est utilisée et se retrouvera bien entendu à Versailles. On peut voir le pied d’un ange dans le vide, comme des ailes ou autres éléments en stuc.
Le lit date du 19ème mais réalisé dans un style 17ème.
Cabinet où l’on range ces objets de collection est également fait dans un style 17ème.
On voit sur une table une maquette réalisée par François Girardon qui ornait la place de la Concorde qui évoque Louis 14 à cheval.
Cabinet du roi
On peut y voir des illustrations de la guerre de succession d’Espagne.
Beaucoup d’artistes vont se rendre au château de Vaux-le-Vicomte. : Voltaire poussera les gens à réfléchir, Villard à découvrir les constellations et le théâtre…
Voltaire, inspiré par un phénomène solaire écrivit avec humour cette épître :
Le soir sur des lits de verdure
Lits que de ses mains la nature
Dans ces jardins délicieux
Forma pour une autre aventure
Nous brouillons l’ordre des cieux
Nous prenons Vénus pour Mercure
Car vous savez qu’ici l’on a
Pour examiner les planètes
Au lieu de vos longues lunettes
Que des jumelles d’opéra
Louis 15 viendra plusieurs fois accompagné de son épouse. Ainsi pour rendre homme à ces passages on peut voir des peintures à leurs effigies.
Salle à manger
La salle à manger est une nouvelle pièce, avant l’espace de restauration était mobile (d’où le nom de mobilier).
Au plafond, on découvre la représentation des 4 saisons et des 4 éléments naturels (Apollon (le feu), Diane (l’air), Flore ou Cérès (la Terre) et des Tritons et naïades (l’eau).) et comporte des caissons, caractéristique de l’architecture française.
Sous-sol
Evocation du prisonnier du masque de fer. Il a été emprisonné pendant 34 ans et jamais son identité n’a été révélée. On a juste su qu’il se prénommait Eustache Dauger. Par contre, il n’a jamais résidé dans le château. Il a été en prison en même temps que Nicolas Fouquet.
Cuisine éclairée par la lumière naturelle car le château est surélevé.
Les voutes étaient auparavant en briques qui sont maintenant enduites.
Il a été en fonction jusqu’en 1956 et fut restauré pour les visites en 1975.
Au nord, on pouvait trouver des glacières qui faisaient entre 8 et 10 mètres de profondeur.
Jardin (exposition permanente dans le château)
L’ensemble du jardin est marqué par une perspective corrigée : plus les éléments d’architecture du jardin sont éloignés du château, plus ils sont longs ou hauts pour compenser la perspective.
L’unité de la composition réside dans l’absence de contrainte naturelle et financière.
Le jardin est aménagé sur un axe de 3 km qui traverse la demeure de part en part. Il est habité de statues allégoriques, de figures antiques et mythologiques, de nymphes, de dieux, déesses et de héros symbolisant la puissance et l’influence de Nicolas Fouquet.
1875 à 1893 : restauration du jardin par l’architecte Gabriel-Hippolyte Destailleur
1911 à 1923 : restauration du jardin par Alfred Duchêne
Je vous conseille de prendre le temps de regarder la vidéo sur l’histoire du jardin
Cinéma
Le château de Vaux-le-Vicomte est l’un des plus grands châteaux privés de France. Afin de faire rentrer des deniers, le château est loué pour des réceptions, des mariages (comme celui de Vanisha Mittal, fille du magnat de l’acier en 2004), des réunions mais aussi des tournages. Plus de 60 films et quelques séries et télénobelas (Cordel encantado en 2001) ont eu pour décor la bâtisse de Nicolas Fouquet
Un des propriétaires raconte :« Pour Moonraker, Roger Moore, en 007, habitait une caravane dans la cour. Il a attrapé un rhume. Le temps qu’il guérisse, le tiroir-caisse fonctionne. Ce fut la meilleure affaire ».
Liste des films et téléfilms
1966 : Angélique et le Roy
1971 : Les Mariés de l’an II
1971 : La Folie des grandeurs
1974 : La Grande Dame du Royaume (Que la fête commence)
1979 : James Bond : Moonraker
1988 : Marie-Antoinette
1988 : Valmont
1994 : La Fille de d’Artagnan
1995 : L’Allée du Roi
1996 : Marquise
1997 : Ridicule
1997 : L’Homme au masque de fer
1998 : Les Couloirs du temps : Les Visiteurs 2
2000 : Le Roi danse
2000 : Vatel
2001 : Le Pacte des loups
2001 : Vidocq
2001 : Napoléon
2004 : Julie, chevalier de Maupin
2006 : Les Aristos
2006 : Marie-Antoinette
2007 : Jean de la Fontaine, le défi
2007 : Molière
2009 : L’Évasion de Louis XVI
2009 : Le Roi, l’Écureuil et la Couleuvre
Mon avis sur la visite guidée, la visite libre, le château aux chandelles et le feu d’artifice
Après avoir visité le château de Rambouillet, je ne pouvais qu’être charmé par ce château où l’on peut visiter de nombreuses pièces et meublées en plus. J’ai besoin d’une visite guidée pour m’approprier un lieu autant chargé d’histoire. C’est alors avec beaucoup de curiosité que j’ai payé mon supplément de 5.00€ pour une visite guidée d’1h30, dont vous allez lu mon récapitulatif au-dessus. 1h30, au final c’est très court lorsqu’on voit la grandeur du château. La visite comprend 1/3 du château et ne comprend pas le jardin. On passe beaucoup de salle en salle où quelques détails sont donnés par rapports à la peinture ou au mobilier.
Le débit de la guide est rapide. En effet, le parcours est grand et le temps passe vite. Pas de possibilité de questions ou d’échanges, car il n’y a pas le temps. Le guide à une autre visite à 16h00. J’aime prendre le temps de voir et d’apprécier les choses dans devoir regarder ma montre et j’apprécie d’autant plus pouvoir échanger avec le guide. Au final, j’ai noté mes questions et j’ai trouvé les réponses via internet. C’est pour cela que mon compte rendu est plus dense car j’ai dû faire des recherches complémentaires.
L’avantage, c’est qu’après la visite guidée nous pouvons rester dans le château et revoir les pièces visitées et voir les autres non commentés. Il ni a aucun cartel dans le château, alors certaines gravures ou peintures n’ont pas d’informations, ce qui peut être dommage. Mais combien de personnes lisent les cartes ? Peu selon les études. Par contre deux points positifs dans la muséographie. Dans chaque pièce, une feuille A4 précise que sont les objets et de quand ils datent. Et dans toutes les espaces du premier étage, dans un cadre doré, une petite feuille retrace l’historique des fonctions. Ces éléments permettent d’avoir un regard plus juste de l’occupation les espaces selon les époques.
Le dôme se visite avec un supplément de 3.00€. Pas de petit profit. Ainsi on peut voir d’une part les impressionnantes charpentes et d’autre part, d’avoir une très jolie vue sur le jardin.
Je suis arrivée au château à 13h00 et je suis partie pour 23h30. La journée pourrait paraître longue mais cela permet de prendre le temps de tout voir. Faire la visite guidée, se balader dans le château, faire le tour du jardin, bouquiner sur un banc… en attendant tranquillement que le château ferme ces portes afin de s’habiller de 2 000 bougies (jardin compris).
Trois espaces de restauration sont possibles. Le premier de type snack avec sandwich, crêpes, gaufres, glaces, boissons et à des prix raisonnables. Ce que l’on ne pourrait dire d’autres châteaux. Le deuxième, L’écureuil, propose, un self-service avec plusieurs entrées, plats, desserts et boissons. Les plats sont préparés sur place par des cuisiniers et pâtissiers. Le rapport qualité-prix-service est très bon. Et le troisième, le plus haut de gamme avec repas dehors aux chandelles avec vu sur le château. Les menus sont entre 50.00€ et 60.00€. Réservation obligatoire.
La nuit tombe et donc direction le château à la chandelle. Une longue file d’attente se fait, impatient et curieux de voir ce lieu dans un autre esprit. Tranquillement, j’avance en admirant ce beau château tout illuminé aux fenêtres et aux pieds de chaque marche.
La déception va se faire sentir très vite. Comment 2 000 bougies peuvent illuminer tout un château et un si grand jardin ? Mais il fallait prendre en compte qu’il existe de bougies illuminé grâce à la fée électricité. La plupart des pièces sont éclairées avec des lumières électriques dont beaucoup en forme de chandelier. Quelques rares pièces sont illuminées qu’à la bougie. Et l’effet est saisissant avec les jeux d’ombre et de lumière. Dommage, qu’au final il y en a peu et cela reste un éclairage, pensée mais électrique. J’avais eu la même déception lors de la visite du musée des lettres et des manuscrits à la chandelle. C’était un titre pour faire jolie, aucune bougie n’avait été allumée. Par contre, le jardin est très joli. J’aurais aimé être là le 17 août 1661 pour voir la magnificence de ces lieux.
Vers 22h45, trois petits feux d’artifice appel le chaland à venir voir les éclats de lumières. Chacun essaie de trouver une petite place assise afin de pouvoir admirer le spectacle que tout le monde attend avec impatience. Les premiers éclats dorés se font sentir et 5 minutes plus tard c’est terminé. Un peu déçue car c’est passé vite, mais dans l’ensemble c’était jolie. Il faut reconnaître au château de faire vivre le lieu et que cela a un coût.
Au final, ce fut une belle découverte et une très belle journée. Cela m’a donné très envie d’aller visiter le château de Fontainebleau en visite guidée.
Le château de Vaux-le-Vicomte en chiffres
– 300 000 visiteurs par an
– 1,8 hectares pour les bâtiments, dont 5 000 m² au château sur quatre niveaux
– 35 hectares de jardin à la française signés Le Nôtre
– 13 km d’enceinte
– 2 hectares de toiture
– 6 jardiniers
– 75 employés équivalent temps plein
– 2004 : l’association des Amis de Vaux-le-Vicomte reconnue d’utilité publique
Lien vers le Château de Vaux-le-Vicomte (10% de réduction sur les places prises en ligne)
Découvrir via l‘institut culturel de Google
Putain ! Je savais pas, mais je note ! J’aimerais bien visiter versailles mais je vais inscrire aussi Vaux !! d’office !
Versailles est un sacré château. J’aime moins pour deux choses. La première beaucoup, beaucoup de gens. Et l’autre, les pièces sont beaucoup remplis d’objet, peintures… mais ils ne datent pas forcément de la même époque et ne viennent pas du château. Je conseille de le découvrir avec visite guidée, le château en propose foison.
Il est difficile de savoir comment pouvait être le château à une époque.
Vaux est plus petit et confidentielle.
Je me ferai les deux ! Na !et ceux de la Loire aussi, j’aimerais faire.
Visite guidée, oui, c’est bien mieux…
Tiens, WP écrit plus en gras, mais en mince..
Un des plus beaux que j’ai vu, c’est Chantilly qui est vraiment incroyable. D’ailleurs, c’est d’ici que vient le délicieux dessert.
Et après dans les château de la Loire, j’ai fait Chambord qui est vraiment surprenant par son architecte. Les meubles dedans sont sans intérêt. Le château n’a pas été habité. Bientôt un billet d’ailleurs 🙂
Ma soeur en a fait un autre qu’elle avait mieux aimé que Chantilly et Chambord… mais j’ai oublié !!
je suis intéressée 🙂
Je me demande si ce ne serait pas Chenonceau… moi, ce serait Saumur, pour son Cadre Noir !!!
J’ai fait Saumur l’année dernière mais j’étais un peu déçue car il y a peu de chose dedans. Le château a presque entièrement été détruit puis reconstruit.Il a été une prison puis abandonné alors…
Il y a de grands château en Belgique?
Oui, des tas, des petits, des grands, des fichus et des bien foutus ! Déjà les propriétés du roi, père, fils et saint-esprit… tu les as dans Bruxelles. Les propriétés qu’ils ont dans le royaume, à Ciergnon et à Fenfe… plus ceux des autres, je peux dire qu’on a moins que vous, mais on en a !
https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_ch%C3%A2teaux_belges_par_r%C3%A9gion
Merci du lien.
Il ni en a pas beaucoup de visitables. Tu vas en faire parfois?
Je voulais aller à Mons pour la capitale européenne de la culture, mais je n’ai pas vu grand chose à faire. Alors je me dis que je pourrais aller ailleurs pour un we en Belgique.
Non, jamais… à croire qu’on n’a jamais envie de visiter son pays et ses merveilles mais qu’on va toujours s’extasier chez les autres…
Franchement, je ne sais pas qui a payé pour que Mons soit capitale de la culture… enfin, je me doute de qui… Mons est une belle ville, agréable, mais je n’y ai plus mis les pieds depuis… 15 ans au moins ! plus le temps, elle a sans doute eu le temps de changer.
J’aime Bruxelles, ses petites rues, ses petites choses à voir en dehors des circuits habituels (ma soeur l’a fait une fois).
J’ai beaucoup aimé Bruxelles et Bruges.
Tu me conseilles de tenter Mons pour un we quand même?
pour un we, ça me semble un peu beaucoup, sauf si tu veux tout visiter et faire le grand Mons… moi, je me suis toujours contentée de faire la rues commerçantes et un peu les autres trucs lors des journées du patrimoine…
l’idée est de partir de Paris le samedi matin et repartir le dimanche. Pas un très grand we. Juste prendre un bouffée d’esprit belge et espérer manger une terrible bonne gaufre 🙂
Alors, oui, là, tu peux le faire ! Tu peux même voyager dans le pays, il est tout petit. Tu pètes un coup et la frontière est déjà dépassée 😀
Il y a 3h de route de chez moi. Envie de changer d’air 🙂
Caresse au petit singe sur la Grand-Place de Mons ;-))
promis 🙂
Pas de caresse sur le cul de l’ancien Premier Ministre, hein !!
je ne serais pas le reconnaître 🙂
Il est grand, mince, a un noeud’pap, il sourit tout le temps comme s’il était en campagne électorale non stop et serre des mains… 😀
l’air d’un fou 🙂
Les chômeurs sont heureux de ce qu’il a fait pour eux : expulsion !! Pour un socialiste, il m’a déçu ! Ensuite, il a fait les pleureuses devant les médias parce que le pôvre petit il ne dormait plus en pensait à tous ces gens qui ne recevaient plus un rond d’allocations de chômage. Enfoiré, va !
« C’est une mauvaise mesure que je regrette, j’ai le coeur qui saigne quand je pense à ces femmes et ces jeunes qui vont être exclus », a-t-il enchaîné (notre ancien Premier ministre)
C’est une belle phrase langue de bois 😦
et pour se dédouaner de la loi qui les a exclu !! Il est socialiste, ça la fout mal, non, l’exclusion de certains chômeurs ??