Depuis un moment, j’avais envie d’aller visiter le château de Rambouillet. Le beau temps était au rendez-vous pour découvrir un château historique dont j’ignorais tout de son histoire. Direction Rambouillet pour une visite guidée.
La première déception va se faire vite. Le château est actuellement en travaux et uniquement deux salles sont visibles sur les 15 initialement proposées. Toutefois la visite reste d’une durée d’1h30 et le tarif a été baissé. La visite comprend une partie du château, de la laiterie de la Reine et de la chaumière aux coquillages. C’est avec un sourire charmeur que la guide va nous raconter l’histoire de ce manoir devenu résidence du premier ministre.

Source : http://www.gutenberg.org
En 1368, Jean Bernier, prévôt de Paris, conseiller du roi Charles V, achète un manoir dans la forêt de Rambouillet afin de le transformer en château fort entouré de douves. C’est une clé défensive. La dernière trace de cette période est la tour ci-dessous.
Au 14ème siècle, le château devient la propriété de la famille d’Angennes et ce pendant 300 ans. Jacques d’Angennes (1514-1562), capitaine des gardes du corps de François Ier, agrandit le domaine en achetant les terrains environnants et va créer un grand domaine de chasse. François Ier, passionné de chasse se rend régulièrement à Rambouillet. Il y meurt le 31 mars 1547 surement dans la chambre haute de la grosse tour. Un doute subsiste toujours sur le lieu exacte de la mort. Le roi aimait avoir une chambre au rez-de-chaussée quand il était malade afin de pouvoir sortir au besoin pour prendre l’air. Il aurait eu une chambre en hauteur pour éviter la diffusion de sa maladie. La pièce n’est pas accessible à la visite.
Suite à des soucis financiers, la famille d’Angennes doit vendre le domaine. Le créancier qui a racheté l’ensemble va céder le domaine au comte de Toulouse, fils légitime de Louis 14 et de sa maîtresse, Mme de Montespan. Louis 16 l’achète en 1783 avec son propre argent. Il va d’ailleurs venir 120 fois. Marie-Antoinette n’apprécie pas beaucoup le lieu qu’elle qualifie de « gothique crapaudière« . Pour elle, le roi va créer une laiterie d’apparat et une bergerie expérimentale. La Reine ne viendra que deux fois.
Penant la Révolution Française le château est laissé à l’abandon. Il reprendra vie sous Napoléon qui va avoir un coup de coeur pour ce lieu. D’ailleurs, il va y passer 60 jours juste pour le plaisir et sans travailler. Il va d’ailleurs boisé l’espace d’environ 10 000 arbres. Suite à sa remarque sur le manque du lumière, l’architecte Trespa va casser une grand partie du château pour y mettre de grandes fenêtres. Ce n’était pas que ce souhaitait l’empereur et l’architecte va être viré et n’aura plus jamais d’autres commandes. Jusqu’à Nicolas Sarkozy, ce château était une résidence présidentielle maintenant, c’est la demeure du premier ministre. Maintenant, direction, l’intérieur du château pour voir deux salles.
Les photos sont interdites dans l’ensemble du domaine hors forêt. Ce n’est pas une question de protection du mobilier. C’est que s’il est autorisé d’en faire et que les gens diffusent les images, les gens n’auraient plus de raisons de venir au château car au final il ni a pas grand chose à voir.
Avant d’entrer dans la salle à manger présidentielle, une fenêtre ouvre sur les jardins. On peut voir des îles qui sont maintenant interdites au public car se sont des zones de nidification protégées. L’espace est assez grand. Il contient du mobilier prêter par le Mobilier National avec deux tapisseries des Gobelins (restaurées à Aubusson), deux miroirs dont un du 18ème, des chaises type néo Louis 16 et trois autres petits éléments intéressants. Le premier est le grand lustre qui se situe au milieu de la pièce, qui pèse 500 kilos, qui a été offert par la mairie de Paris à Napoléon lors de son second mariage. Le deuxième sont les tapisseries amovibles à droite de la salle au dessus des portes. Elles permettent une fois retiré de laisser le son de l’orchestre pénétrer dans la pièce. Valérie Giscard d’Estaing aimait beaucoup écouter de la musique en déjeunant. La troisième est la copie de l’acte d’abdication de Charles X qui a été signé dans cette pièce. Et enfin, une petit anecdote rigolote. Emile Loubet, président de la République en 1902, ancien maire de Montélimar va profiter de son statut pour faire rayonner son nougat dans le monde entier.
Direction la deuxième et dernière salle avec la salle des marbres. C’est la pièce qui possède le plus ancien décor du château, réalisé en 1556 par Jacques d’Angennes avec trois marbres français différents : blanc, rouge et bleu. Au Moyen-Age, cet espace devait être la salle des gardes puis va se transformer an salle de bal, en salle de chasse ou salle de réunion. D’ailleurs, c’est ici que le G6 a été réuni en 1975. Quatre des six chefs d’état ont dormi dans le château. D’autres personnalités sont venus comme Nelson Mandela ou Vladimir Poutine.
La visite du château est finie direction la Laiterie de la Reine avec 20 minutes de marches. Louis 16 va créer une laiterie pour Marie-Antoinette. L’espace va avoir la forme d’une montgolfière car c’est à la même époque que les frères montgolfières vont envoyer leur création en l’air. Le roi était un passionné des nouvelles technologies. On va y trouver en 6 et 8 vaches et leur lait va être transformé en produits laitiers font en glace.
La guide ferme la porte de la laiterie afin de nouveau faire entrer dans la laiterie d’apparat.
Le lieu se compose de deux pièces. Les deux espaces étaient totalement peint en blanc mais Napoléon est passé par là et a mis du marbre rouge et blanc partout. La Reine aimait consommé le lait frais dans le premier lieu assise sur du mobilier, qui est présent à Versailles. Quatre médaillons sur les murs représentent : traite d’une vache, tonte d’un mouton, barattage du beurre et don de sel à des animaux. Au plafond des caissons avec les traditionnelles feuilles de chêne, symbole de l’immortalité.
Deuxième pièce, totalement refaite également. Deux jets de lait passaient sur chaque côté de la pièce afin de pouvoir le refroidir. Dans la grotte, Amalthée, la chèvre avec Apollon. Sur chaque côté deux bas-reliefs avec des scènes mythologiques. Et au dessus de la porte d’entrée, un autre médaillon montrant une muse allaitant. A cette époque, une croyance répandu disant que le lait maternel était du sang devenu blanc qui pouvait intoxiquer les bébés. Jean-Jacques Rousseau souhaite faire évoluer les esprits. Marie-Antoinette aurait voulu allaiter comme l’a fait sa mère pour elle, mais cela lui était interdit. Louis 16 a lui même choisi l’iconographie pour faire plaisir à son épouse.
Et enfin, après 10 minutes de marche, direction la chaudière aux coquillages.
La chaumière héberge deux petites pièces. De l’extérieure on peut voir des os de boeufs qui permettent de déshumidifier les murs.
Le duc de Penthièvre est un libertin. Pour calmer ces ardeurs, on va le marier. Toutefois, il décédera un an après suite à une maladie vénérienne qu’il va transmettre à sa femme qui va être défigurer. Ce lieu a été fait à son attention. La pièce est entièrement recouverte de coquillages avec un mobilier adapté à la pièce. C’est le seul mobilier d’origine au château même si Napoléon à fait quelques changements.
Une visite au final assez décevante car sur 1h30 de visite, on ne peut voir que 5 pièces avec photographie interdite et 30 minutes de marche. Difficile de prendre des notes car c’est un peu décousue. Bref, tout semble trop léger et manque cruellement d’intérêt. Un château qui ne mérite pas un arrêt vue les magnifiques lieux qu’il y a à découvrir en Ile-de-France.
Lien vers le château de Rambouillet
Je n’ai jamais vu ce château. Puis d’après ce que du dis, ça ne va pas être une priorité…
Mais merci pour ce billet !
Merci à toi de l’avoir lu.
Normalement la semaine prochaine, je vais au château de Vaux-le-Vicomte. Bientôt le billet 🙂 je pense qu’il vaut plus le coup.
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