Mrs Palfrey n’est plus toute jeune. Suite au décès de son mari et à sa solitude, elle décide d’aller vivre à l’hôtel Claremont entourée de personnes de son âge. Partons à la rencontre d’un ensemble de personnages haut en vieillesse qui partage un quotidien avant la fin.
L’histoire
L’hôtel accueille des personnes âgés qui sont encore capable de se débrouiller seul. Dès qu’un problème de santé pointe son nez, ces derniers doivent déménager vers un institut spécialité. Ici, chacun à sa chambre, partage la salle de bains, le salon et l’espace restauration. Un bar est mis à disposition pour ceux qui souhaiterait un rafraîchissement alcoolisé ou non. Même si l’alcool à la préférence de tous, ou presque. Mais attention, chaque prend tout de même un thé.
Il ne se passe pas grand chose dans cet hôtel. Les personnages âgés sentent la vieillesse chaque jour prendre un peu plus de leur mobilité et de leur mémoire. Certaines mamies adorent tricotés, d’autres regardent des séries à la télévision et parfois lisent. Dans la bande des occupants, il y a tout d’abord un homme, M. Osmond qui s’attache à Mrs Palfrey car elle a physique assez masculin et qu’elle est femme très discrète. Bien sûr l’idylle ne va pas se dérouler comme un roman Harlequin. Réserve et silence sont de mise.
Le sujet de conversation, hors la Reine, est la famille et les proches. Qui vient voir les grands-mères et qui prend des nouvelles? Mrs Palfrey s’attendait à ce que son petit-fils passe la voir ou qu’il prend contact pour avoir des nouvelles. Mais il n’en fait rien. Toutefois, elle va rencontrer un jeune homme, Ludo, qui va l’aider suite à une chute. Elle va le faire passer pour son petit-fils auprès des autres locataires. Cette rencontre va lui mettre du baume au coeur. En plus, le jeune homme est écrivain et écrit sur les personnes âgées et Mrs Palfrey l’a beaucoup inspiré et soutenue à sa façon.
Mon avis
Le titre et la couverture m’ont donné des indices sur le fait que le roman serait lent. Peut-il vraiment se passer quelque chose de palpitant dans un hôtel qui héberge des personnes âgés? Surement mais pas ici. Tout est très calme, très doux. On assiste à des conversations de vieille personnes qui essai de donner une contenance à chaque jour, même au dimanche. Au début, je me demandais quand cela allait prendre un peu de dynamisme et puis j’ai compris qu’il ni en aurait pas. Alors je me suis habitué à la lecture des petites choses. On s’attache à Mrs Palfrey et au jeune garçon qui avait rêvé d’avoir une mamie aussi sympathique. Puis je me suis laissée happé par les mots et je n’ai pas pu lâcher le roman avant de l’avoir terminé. Mais il ne se passe pas grand chose entre eux, pas assez à mon goût et la fin vient trop vite et sans surprise.
Grâce à ce roman, j’ai découvert que cuillère pouvait avoir deux orthographes. J’ai surtout passé un bon moment avec cette mamie qui doit faire face au temps qui passe et à l’impact que cela a sur elle et sur ces proches. Le départ des pensionnaires les renvoie à leur fragilité et à la faucheuse, jamais très loin. Une lecture sympathique et surprenante par sa légèreté.
Lire l’avis de Lectrice à fleur de mots
[…] des droits de la femme et de la citoyenne et autres écrits – Olympe de Gouges 14. Mrs Palfrey, Hôtel Claremont – Elizabeth […]
J’aime beaucoup ce que tu dis de ce roman qui a l’air d’une grande douceur.
C’est tout en douceur et en gentillesse.
J’aime bien Elizabeth Taylor mais je ne sais pas si j’irai vers celui-ci… Et oui, deux orthographes à « cuillère ». Enfant, je pensais qu’il n’y avait que « cuiller », contrairement à tout le monde, je pense!
Les mots sont surprenants 🙂