4ème de couverture
Voici un petit livre d’art où les peintres se peignent eux-mêmes, au pinceau, mais aussi à la plume. A la rigueur de Léonard de Vinci répondent la distinction de Poussin, la fougue de Delacroix, la verve de Gauguin, la poésie de Michel-Ange…
L’homme a mis beaucoup de temps à se représenter comme il est dans la réalité sans devoir trop se sublimer. Les artistes commencent à se peindre tels qu’ils se voient ou espère se voir. Prêt pour une mise en abime temporelle?
Le livre débute avec une citation de Pline l’Ancien : C’est Lysistrate qui instaura la pratique de rendre la ressemblance; avant lui, on s’appliquait à faire les visages aussi beaux que possible. Voilà, le ton est donné on peut tourner les pages pour découvrir des autoportraits et des citations. Alors au détour d’une lecture, on découvre les trains multicolores de Vincent Van Gogh, les traits au crayon noir de Léonard de Vinci et Pieter Bruegel, les traits allégés d’Henri Matisse ou l’intensité du classicisme de Diego Velasquez. Et puis les artistes réfléchissent aussi à leur représentation comment bien rendre la réalité. La chair n’a sa vraie couleur qu’en plein air et surtout au soleil. La teinte locale doit être transparente; quoique demi-teinte, elle imite, dans le principe, la transparence du sang sous la peau. Sacré Eugène Delacroix.
Un livre qui donne des images pour construire notre imaginaire en couleurs et en noir et blanc. Un délicieux bon dans le temps pour mieux comprendre la perception envers son identité et le regard d’autrui sur notre image.
Dans la même collection
Cheveux
Pingback: Mon auto-challenge – 200 livres en 2015 | 22h05 rue des Dames
Pingback: Charmes – Agnès Rosenstiehl | 22h05 rue des Dames