Professeur Bell – Tome 2 – Les poupées de Jérusalem – Joann Sfar

Le Diable est de retour à Jérusalem. Si personne ne fait rien, des choses graves vont se passer. Par chance, le professeur Bell est de passage et ne peut rester insensible aux charmes d’une belle femme.

4e de couverture
Parfois, le Diable se promène dans Jérusalem, l’air de rien. Il déambule dans ses ruelles sinueuses en se donnant des allures de touriste. Le gaillard est malin. Il s’y entend pour tromper son monde. Appareil-photo sur l’épaule, il se fait passer pour un reporter. Mais le Professeur Bell est là qui veille. Esprit rationnel et matérialiste, ennemi de la mystique, qui selon lui « sert juste à donner un sens à des événements qui n’en ont pas », il ne s’en laisse pas conter. Il a une semaine pour aider un rabbin et un prêtre à empêcher le Diable de sortir de la ville. Sinon, « le mal se répandra pour mille ans sur l’espèce humaine ». Ce Professeur Bell existait réellement : chirurgien, pédiatre et médecin militaire, il eut pour élève un certain Conan Doyle, qui s’en inspira pour son Sherlock Holmes. Joann Sfar, lui, en a fait un personnage de bande dessinée, héros d’aventures savoureuses où flotte le souvenir de vieilles légendes oubliées… Une histoire pleine de fantaisie et d’imagination.

Mon avis
Joann Sfar redonne vie à son personnage inspiré de Joseph Bell, médecin et professeur de médecine écossais qui inspira le personnage de Sherlock Holmes de Conan Doyle. En effet, l’homme sait beaucoup de chose du monde réel et spirituel. Les deux cohabitent forcément. Un mystère lié à des petits hommes religieux l’emmène à aller à Jérusalem. Le Diable est de sorti et seul trois représentants religieux peuvent l’empêcher de nuire. Bien entendu, les choses ne se déroulent pas comme prévu. On présent dans ce tome les oeuvres plus tardives de Joann Sfar avec la forte présence de la religion, de ses significations et de ses contradictions. Des figures de la culture juive sont très présentes comme le golem. Ces géants de terre auxquels on a donné vie avec une mission. A cela se rajoute des mystères comme un démon qui souhaite connaître la vie d’une humaine. Par chance, c’est un corps sublime d’une femme.

Autant l’équilibre était très bien fait dans le premier tome, ici il y a trop de choses. On a l’impression que le bédéaste voulait mettre trop de chose et au final ça fait brouillon. Mystère, médecine et religion ne vont pas forcément ensemble d’autant plus quand on souhaite faire du forcing. Il aurait fallu oser dépasser le cadre trop formel du 48CC. Pourtant on a du potentiel avec un scientifique pragmatique, un policier croyant étrange et des choses bizarres. Et puis, le choc des couleurs avec du foncé et du fluo. Quand on voit les planches, on se rend compte que c’est très prenant à l’oeil et le rendu est assez terne. On referme l’album un peu mitigé comme s’il un goût de trop et d’excès. A t’on besoin d’autant de détails sur les croyances?

Enquête policière et mysticisme ne vont pas toujours bien ensemble. Il faut trouver le juste dosage et ce n’est pas aisé.

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