Supers – Tome 5 – Retrouvailles – Frédéric Maupomé et Dawid

On ne choisit pas toujours sa famille. Du moins c’est ce que l’on croit lorsque nous sommes de simples humains. Pourquoi la règle devrait-elle s’appliquer à des Supers ?

Les parents des trois garçons sont de retour sur terre. En plus, ils ont retrouvé leur ancien vaisseau. Maintenant il faut recharger la batterie intergalactique et retrouver les enfants. Pas facile à faire en passant inaperçu au vue de la psyforce qui est à leur trousse. Pour aller en ville, ils vont utiliser la bonne vieille technique de faire du stop. Après un petit lavage de cerveau du conducteur pour éviter qu’il se souvienne d’eux. Malheureusement la technique manque un peu de finesse. Qu’importe, tout est bon pour aboutir à leur objectif : repartir. Ils vont voler toute l’énergie de la ville mais ce n’est pas suffisamment puissant.

En tout cas leur action leur permet d’être vite identifié et trouvé. Mat fonce tête baissée car beaucoup d’humains risquent leur vie avec cette panne d’électricité. Il ne pensait faire face à ces parents. Le bonheur sera de courte durée car cette famille idéalisée montre son autre visage. Des gens violents qui n’hésitent pas à tuer toute personne qui se mettra sur leur chemin surtout si c’est des normaux. Grâce à Benji, les parents s’enfuit dans une centrale nucléaire pour voler l’énergie. De nouveau, ces adultes vont devoir faire face d’un côté à des humains armés et prêt à tuer et de l’autre leur progéniture. Pour eux, les normaux sont tous à détruire aucune distinction à faire. Benji est du même avis. Après qu’il a été séquestré et torturé, il ne voit plus le monde en noir et blanc. Une dualité trop simpliste qui les oppose avec Mat et Lili qui ont appris à dépasser leurs aprioris en habitant même avec un flic. Al va mettre un terme à cette lutte insensée ce qui amènera à une situation délicate et surprenante. Chacun feint ces choix pour dessiner le chemin de sa vie.

Le duo de choc Frédéric Maupomé et Dawid nous propose une fois de plus un tome d’exception. Qui a dit qu’une bd jeunesse ne pouvait pas être sombre, brillante et drôle à la fois ? Pas besoin de créer des méchants contre des gentils avec des couleurs pour les distinguer. On peut faire des choses tout en finesse, psychologie et intelligence. La preuve avec ce cinquième tome qui monte en intensité et en réflexion. Quelle histoire incroyable qui permet de dire qu’il ne faut pas mettre tout le monde dans le même sac. Ce n’est pas la fonction que l’on occupe, son statut social ou son patronyme qui fait la qualité de la personne. Nous sommes tous différents avec nos qualités et nos défauts. Un message montré par une rivalité entre les parents et les deux enfants. La vie sur Terre leur a permis de se faire une idée de la complexité des choses. Al l’extraterrestre même si c’est une IA arrive à donner un regard plus nuancé tout en essayant de comprendre le point de vue des autres. L’intensité des évènements est impulsée par l’utilisation d’un côté des nuances de bleu et de l’autre des teintes plutôt marron/jaune. Une rupture qui permet au mieux de saisir en un clin d’œil les moments importants qui vont tout changer à une simple histoire de famille. Comme quoi, la famille parfois on peut aussi choisir celle qui va nous apporter du bien être.

Une série de qualité dont il serait dommage de passer à côté et qui peut se partager.

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