Moins que zéro – Bret Easton Ellis

Etre riche n’est pas facile au quotidien. Comme on peut tout faire de sa jeunesse alors pourquoi ne pas la gâcher ? Après tout drogue, alcool et sexe sont à disposition. Pourquoi s’en priver même si cela ne mène qu’au chaos ?

On suit le pauvre Clay, étudiant à l’université de Camden, qui revient pour les vacances d’hiver dans sa famille à Los Angeles. Rien ne change dans la maison avec le chaos familiale et l’étrange femme de ménage. Il profite pour revoir ces potes qui pour certains ne font rien. Son quotidien se résume à aller à des fêtes, boire trop, prendre trop de drogue et coucher avec des hommes et des femmes. Une petite question le taraude quand même le petit chou. Est-ce qu’il doit rester avec sa petite copine Blair ? Il l’aime bien mais bon il faut appeler quand on est loin, il faut prendre du temps pour être avec elle et penser à des anniversaires. Une charge quand même lorsqu’on préfère se laisser porter dans le néant. Bien entendu, l’entourage est aussi paumé mais certains pires que d’autres. Voir un cadavre devient amusant et violer une mineure est une distraction comme une autre. A force de baigner dans cette merde grasse, sans affection, un a fait le choix de mourir. Qui va le regretter vraiment ? On prend note qu’il ni a plus de soirée chez lui et puis le quotidien reprend naturellement dans la déchéance la plus totale. Clay après s’être vidé la tête ainsi que les testicules et rempli le nez, retourne à l’école. Un autre quotidien va reprendre doucement sa place.

Qui ne connait pas le nom de Bret Easton Ellis ? Assez peu de gens surtout pour ceux passionné de littérature américaine. Un auteur américain qui va marquer de sa plume une société qui s’écroule et qui fuit le monde à coup de drogue, d’alcool et de sexe sans lendemain. Alors pour découvrir enfin cet indispensable écrivain j’ai décidé de commencer par son premier roman : « Moins que zéro » (titre original : Less Than Zéro) publié en 1985, alors tout juste âgé de 21 ans. En plus le livre a été réédité avec une couverture jaune très accrocheuse. Tous les ingrédients étaient réunis pour promettre un bon moment de lecture. Et quand l’attente est trop importante, la déception l’est encore plus quand on s’ennuie. Car l’ennui est le mot idéal pour définir le sentiment global que j’ai ressenti au fur et à mesure de la lecture. Je n’ai pas été emportée par la lenteur et l’inaction chronique des personnages. Ce n’est pas qu’il ne se passe pas grand-chose car les personnages vont de fêtes en fêtes, en soirée, en boîtes de nuit. Et on apprend des choses sur les différentes drogues tendances du moment et comment les consommer. Sans oublier, les effets que cela procure entre oublie, détente, folie et addiction. Le petit Clay se sent un peu éloigné de ces gens et sans regret il retourne à une autre vie. Peut-être que le vide existentiel est moins profond à l’université. De toute façon, on ne le sera pas car l’auteur s’arrête à son départ de la maison familiale.

Une parenthèse désenchanté dans une société américaine où l’argent fait le désespoir.

11 commentaires

      • Les goûts et les couleurs ! 😆 Je pensais prendre mon pied littéraire dans « American Psycho » et au final, je me suis faite chier avec les longues descriptions, digressions sur tout un tas de choses. La majorité des lecteurs ont apprécié, moi pas… Une copine aussi l’a détesté (une de ma IRL), à cause des mêmes choses que moi.

        Franchement, j’étais contente qu’il tue pour enfin avoir un peu d’action et plus autant de bla-bla ! :p

      • Je réfléchissais à lire ce fameux roman qui est soit disant le meilleur de l’auteur. Et bien tu m’as convaincu. Il y en a d’autres à découvrir plus palpitant chez Galmeister. Il me semble que tu as eu un coup de coeur dernièrement 🙂

Laisser un commentaire