Un clou dans le bec – Emmanuelle Teyras et Maxime Poisot

Les incivilités envers les femmes ne manquent pas. Elles ont aussi bien lieu dans les transports, en entreprise, dans la rue, avec des amis… Afin de dire, stop, rien de tel qu’une petite bd. On le sait bien, quelques dessins valent souvent mieux que beaucoup de texte.

Machisme, sexisme, misogynie s’affichent partout et en toute situation. Ces messieurs ne se cachent plus pour faire entendre leurs paroles inadaptées et faire des gestes déplacées. La différence est que maintenant les femmes dénoncent de plus en plus ces comportements. D’ailleurs ce n’est pas un hasard que le livre soit dédicacé à Tarana Burke, l’inventeuse du hashtag MeToo. Les situations à illustrer ne manquent pas que cela soit dans la rue par des jeunes qui demande votre 06, soit votre collègue qui prend mal une remarque ou soit dans un congrès gynécologique. Cela va du quotidien avec son conjoint ou ex-conjoint au travail en passant par les rues et les transports. Et rien de tel que des répliques bien cinglantes pour faire passer un message. « Donc, si je te donne mon 06 je suis une salope, si je te le donne pas je suis une pute. Mon coeur balance… ». Espérons que ces contre-offensive ont permis à certains de réfléchir.

Impossible de ne pas être attiré visuellement par la couverture toute rose de la bande dessinée. On le sait bien, le rose c’est pour les filles et si vous aviez un doute c’est écrit : « La bd qui libère la parole des femmes ». Maintenant vous savez le sujet de la bande dessinée. Maxime Poisot pour sa première bande dessinée a choisi d’adapter des témoignages de femmes sur les importuns (pour rester poli) qui les agressent verbales et parfois physiquement. Il se fait aider par Emmanuelle Teyras pour la partie dessinée. Elle illustre avec son style assez sommaire au crayon de mine toutes les situations. Au milieu de la bd, les pages se parent de rose pour raconter d’autres histoires plus tolérantes envers les femmes pour le respect de leur personne, de leur corps et/ou de leur moralité. Par exemple va dire : « Mon mais ça va pas? Ne touche à rien! Tes seins sont très beaux comme ils sont et c’est comme ça que je les aime ». On rêve d’entendre plus souvent qu’une femme peut-être belle même si elle possède de petits seins, qu’elle a des rondeurs ou qu’elle ne porte pas de chaussures à talon. Aucun doute que des histoires vont être très évocatrices pour certaines car ce n’est pas encore demain que la femme aura le droit à la tranquillité de vie des hommes.

Une bande dessinée qui ne va pas laisser insensible beaucoup de femmes.

6 commentaires

      • Ah,, j’ai échappé à ça ! Chez nous, maman était à la maison, faisait le ménage et toussa toussa, mais c’est elle qui porte les culottes, papa bossait dur, donc, la cuisine, pas le temps. Maintenant il en fait un peu, mais se limite aux pizzas.

        Mon mari fait tout sauf le repassage, que je déteste aussi et qui est très limité chez moi.

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