Agnès – Tome 1 – Les mystères de Planctonville – Kati Narhi

Agnès n’est pas une petite fille ordinaire. Elle adore les mystères et le normal l’ennui terriblement. Heureusement, son destin s’annonce rempli d’aventures périlleuses.

Se faire des amis, voilà une chose bien ennuyante. D’autant plus quand les autres enfants aiment faire des choses standards comme jouer à la poupée, faire des balades. Ses parents sont morts lors d’une exploration dans les catacombes à Paris. Les seuls souvenirs qu’elle a d’eux se limitent à quelques photos conservées par sa grand-mère qui l’élève. Etrangement, celles où il y avait son grand-père, sa tête a été arrachée. Elle voudrait comprendre pourquoi mais sa grand-mère change de sujet à l’évocation de de ces interrogations. Ce n’est pas important, cela lui permet de développer un goût pour le mystère. Elle n’hésite pas à prendre en photo des couples illégitimes pour leur faire du chantage. Quand elle tombe amoureuse, elle réalise même un filtre d’amour pour attirer l’attention du mauvais garçon en question. Elle s’occupe comme elle peut. Le hasard lui fera rencontrer une personne qui va changer à jamais sa notion de famille.

La dessinatrice finlandaise propose dans ce premier tome d’une série de trois tomes, une présentation de son personnage principal : Agnès. La couverture tape tout de suite à l’œil et n’est pas sans rappeler l’univers bien sombre de Tim Burton. Mais au final, ce monde ne se retrouve pas vraiment dans l’histoire. Déjà, par le choix des couleurs car le récit se fait tout en bleu avec une courte apparition de rouge. Les personnages sont tracés en noir permettant un certain contraste. Une logique dans ce choix car la petite fille est en colère et veut se venger de la vie qui a été injuste avec elle. Il faut qu’elle prenne une revanche, où elle pousse l’absurdité du quotidien dans ces retranchements. Tout est mystère et elle veut se raccrocher à cette idée. L’angle de l’humour et de l’ironie n’a pas du tout été choisi. Le personnage est morne et tout ce qui s’en dégage reste dans la même lignée. Elle reste elle-même dans toutes circonstances qu’importe si elle est face à un adulte ou un enfant. Mais est-ce une phase qui changera en grandissant ?

Même si je n’ai pas totalement adhéré à l’univers graphique, la lecture reste agréable avec la rencontre d’une pré-adolescente mal dans sa peau et plein de cynisme.

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