Enfilez votre cape en peau de bête car Carole Trébor va vous guider au cœur de Saint Petersbourg. Svetlana va retourner dans son pays d’origine sur les traces de sa famille. Ces découvertes vont-elles être à la taille de son espoir? 

Svetlana garde le moral et le sourire malgré le mort de sa mère et l’absence de son père. Dans le quartier dans le Paris des Lumières, elle a de nombreux amis. Surtout le propriétaire du musée de cire. D’ailleurs, c’est lui qui la convainc de partir en Russie et d’ailleurs, il va lui tenir compagnie à elle et son père pour ce très long voyage. Son père vient à contrecoeur car il doit laisser en plan son projet. Mais par amour, il partira pour l’aider à trouver sa véritable famille. Le voyage ne se déroule pas comme prévu. Sur le chemin, on va leur tendre un piège. Son père et son ami périront. Elle pourra survivre grâce à l’aide d’un jeune garçon, Aliocha, un paysan rebelle. D’autres rencontres vont l’interroger sur sa personne et les dons exceptionnels qu’elle possède. Varlaam et Mira lui dévoilent un petit peu l’histoire de sa famille. Grâce à une lettre de Diderot, elle pourra se rapprocher de la Tsarine, Catherine II qui pourra lui parler de sa mère.Elle est quelqu’un d’important et son pouvoir implique de grandes responsabilité. Sa proximité avec le pouvoir est une prise de risque. Heureusement que ces nouveaux amis sont présents et la sauvent d’une mort certaine. Un devoir plus grand l’attend et elle va devoir y mettre tout son coeur pour protéger le peu de magie qui existe encore.

J’ai été séduite par la magnifique couverture de Sébastien Pelon. Cela m’a donné très envie de me plonger dans le roman. Carole Trébor fait partie de ces auteurs talentueux de la série U4. Encore une information pour que je me laisse porter dans l’aventure « Lumière ». Elle nous fait part de sa grande culture sur la Russie, sur l’art, sur les artistes… On trouve des références à Diderot, Falconnet, Catherine II…. Si on ne connaît pas le contexte historique où les personnalités citées, pas de souci, une partie à la fin du livre va tout expliquer. Des explications qui peuvent être nécessaire pour bien comprendre tout le récit. Indéniablement, Carole Trébor possède une très belle plume. Elle maîtrise l’art de l’écriture, de créer des personnages attachants, de créer une intrigue avec des éléments qui se présentent au fur et à mesure. Svetlana et Aliocha sont différents tout en étant complémentaires. Le savoir, la philosophie face à l’instinct de la nature. Mais pourtant, j’ai du m’accrocher pour la lecture. J’avais l’impression que l’on me donnait une masse d’information à lire d’un coup avec un mélange de savoir, de description et enfin du récit. Il faut alors beaucoup de patience pour tout enregistrer car rien n’est dit inutilement. Alors j’ai pris mon temps pour lire avec un peu moins de plaisir. D’autant plus que le rythme assez lent du début va de plus en plus vite en arrivant vers la fin.

Je finis la lecture assez mitigée. Au finale l’auteure choisit une histoire d’adolescente et d’amour pour faire un livre d’histoire. Pourtant, elle a tout le talent pour juste écrire un roman historique.