
Le facteur est celui qui permet du lien dans le monde. Guillaume Perreault est habitué à ces missions. Un jour, son chef lui demande de prendre un autre itinéraire et le monde change.
4e de couverture
Bob aime bien sa petite routine et adore son travail: pour lui, la poste, c’est très important !
À bord de son vaisseau, il distribue des lettres et des colis à un tas de gens, partout dans la galaxie. Du moins, la partie de la galaxie qu’il connait.
Par contre, ce matin, il y a un pépin au bureau de poste.

Mon avis
Le dessin fait tout de suite penser au travail de Tom Gauld. Le style va à l’essentiel sans trop faire de détail. Les éléments nécessaires suffisent à créer un vrai univers riche, coloré et parlant. On reconnaît le facteur avec sa tête de bon gars. La diversité est de mise avec des humains, des machines, des animaux, des géants et tellement d’autres.
Bob est installé dans une routine confortable. Dès qu’il faut changer un peu c’est difficile à accepter. En plus, il va se salir et son vaisseau va prendre des chocs. Il a du faire face à des êtres géants et minuscules, des tempêtes, des cailloux géants, des attaques physiques, du bordel désorganisé… Et rien de cela ne serait arrivé dans sa tournée habituelle. Il a du affronter l’improbable et l’imprévu. Mais si l’on regarde autrement, il a vu des choses magnifiques, rencontrés des gens assez gentils, fait des choses qu’il n’avait jamais fait et déguster un gâteau délicieux. Au final, c’est bien de changer et d’apprendre à s’émerveiller de nouvelles découvertes. C’est une aventure à réitérer peut-être.
Très mignon clin d’œil à St Exupéry avec son Petit Prince devenu adulte qui vit avec sa rose sur sa planète. Il ravit de recevoir une lettre de l’aviateur. Il insiste auprès du facteur pour avoir un dessin d’un mouton sinon il ne signe pas le bon de livraison. En plus, il ne va pas se satisfaire d’un banal dessin, il veut quelque chose de représentatif par rapport à ce qu’il a en tête.
Le message est assez touchant. C’est difficile d’aller vers l’inconnu car on ne sait pas à quoi on va être confronté. Et si l’incertitude était une chose positive? Cela incite à poser un autre regard sur ce qui peut nous faire peur et nous contrarié. Les idées arrêtés ont des limites alors il faut apprendre à faire autre chose, autrement. Le discours s’adresse autant aux enfants qu’aux adultes, souvent moins souples. Cela donne envie de poursuivre la série.
C’est avec un trait assez épuré, de teintes légères et des personnages attachants que Guillaume Perreault propose un univers dans lequel il est agréable de se plonger.
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