Le quotidien est parsemé de stress. India est sujette à des crises de panique qu’elle doit gérer. En plus de ses craintes, elle doit faire face aussi au regard des autres.


4e de couverture
India est sujette à des crises de panique. L’air lui manque soudain au point de la faire suffoquer. Pourtant, elle a tout pour être heureuse : un compagnon, qui l’aime ? Pier ? et un métier qu’elle adore ? institutrice. Mais quand une de ces attaques la surprend en pleine classe, les parents mettent la pression sur la direction pour qu’elle soit licenciée. Quant à Pier, il est perdu. Peu à peu, elle prend conscience que chercher à vaincre son « ennemi » est vain. Et qu’il vaut mieux tenter de l’apprivoiser. En parallèle à la thérapie qu’elle entame dès le premier chapitre, elle a recours à l’écriture et fait appel à son imagination. Une belle histoire de résilience intime délicatement mise en scène par un dessin hyper sensible et une palette de couleurs tout en nuances et en fragilité. Le noir, magnifique et inquiétant, illustre les états dans lesquels est plongé le personnage et les contes qu’elle raconte à ses élèves.

Mon avis
La couverture de la bande dessinée est assez intrigante. On voit une jeune femme serrant contre elle, quelques lettres. Elle se situe au pied d’un grand phare rouge sur fond bleu. Une forme de merveilleux se dégage. Après la lecture, on portera un autre regard et on fera plus attention aux détails. Brian Freschi propose une approche assez originale des crises d’angoisse. Un thème assez peu présent dans le 9e art. Il arrive à India d’en avoir régulièrement et un peu partout. Elle est maîtresse et lui est arrivée de tomber en classe. Les parents ont crié au scandale et demande sa démission. Quel exemple donne t’elle aux enfants? Alors qu’il aurait pu au contraire leur apprendre la tolérance. A sa façon, elle le fait en inventant des récits où l’héroïne avance sans vaincre le méchant. Une façon autant pour elle que les enfants d’apprendre que les combats ne se font pas aussitôt et qu’il n’y a pas forcément de gagnant et perdant. La lutte est un travail de fond et on ne peut pas toujours gagner. Le discours binaire gentil méchant est trop simple. La directrice décide de se débarrasser de la demoiselle trop singulière. Il faut de la normalité pour les enfants et rassurer les parents. Sauf que les enfants s’étaient attachés et lui permette de revenir. Ce qui est intéressant repose aussi sur la façon dont India doit faire face aux crises et comment elle doit les gérer. Elle s’imagine des choses pour mieux avancer dans sa vie. On reste tout de même sur sa fin car on n’a pas d’élèments à se mettre sous la dent. Le personnage accepte sa différence et avance tant qu’elle peut entourer d’amis et d’un amoureux. Pour les parents très virulents et méprisants n’hésitent pas à mettre des insultes sur sa porte et l’insulter de vive voix quand il l’a croise dans l’espace public. Ils sont odieux et c’est assez dérangeant. Même si les dessins et la structure est très jolie, il manque un quelque chose. On a juste l’impression d’avoir assisté à un moment de vie. Pas de choses en amont et rien après. Dommage.

Une rencontre avec la maladie qui change le quotidien d’India.

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