L’animal ne possède pas de statut particulier. Il est bien souvent considéré comme un objet qui est là pour être mangé, pour nous distraire ou nous tenir compagnie. Pour autant, il reste nécessaire de signaler les abus.

4e de couverture
La dessinatrice Coco revient avec une nouvelle bande dessinée sous forme de reportage et elle s`attaque à un sujet qui lui tient à coeur : la maltraitance animale.Dans cette BD, elle croque de nombreuses situations alarmantes et utilise son dessin pour les dénoncer : comme avec les spectacles du parc Marineland ou la corrida. En observant des scènes de la vie courante,
Coco ramène aussi de la légèreté et de l`humour au sein des pages. On décrouvre ainsi au fil des pages des portraits d`animaux avec leurs maîtres, comme les chiens, qu`elle s`amuse à dessiner dans la rue.

Mon avis
Coco est une femme de caractère qui dit ce qu’elle pense. Ses armes? Le dessin et les mots pour faire principalement du dessin de presse. Elle a plus d’une bande dessinée aussi à son arc. Le fin de dénoncer ou de critiquer a eu pour conséquence de risquer sa vie face à des fanatiques. La peur ne l’empêche pas encore de dessiner. Après quelques années après les attentats de Charlie, elle fait un album pour dénoncer la violence envers les animaux. Elle propose un ensemble de courts récits pour dénoncer des pratiques qui semblent assez banalisées par la société. Sans surprise, on découvre la corrida où elle partage son expérience lorsqu’elle se rend à une corrida avec un public conquis. Cet exemple est parfait aussi pour montrer la faiblesse de la bd. On a juste un regard de la bédéaste lors d’une visite, d’un échange avec des professionnels… Aucune analyse plus général avec de la data. Juste un regard personnel qui n’apporte pas grand chose surtout si on est déjà sensibilisé. Pas d’informations historiques, de contexte, du nombre de taureaux tués pour le folklore, déconstruire cette idée de tradition qui n’existe pas, d’avoir une vision plus globale…. Partager son avis, c’est bien. Mais quand on est connu et que l’on a un pouvoir pour éditer ce que l’on veut et d’avoir un auditeur, on s’attendrait à plus. Par exemple, mettre en avant qu’il y a des associations qui poursuivent ceux qui font reproduire des chiens chez eux pour se faire du fric facile où les animaux ont des conditions de vie dégueulasse facilitant ainsi les maladies et favorisant aussi la consanguinité. La peine pour cette femme? Interdiction d’avoir des animaux. Elle n’est pas venue au jugement. Et qui va faire des contrôles? Que risque t’elle à refaire un élevage illégale? Une tape sur la main? On reste sur ce côté de se battre contre des moulins à vent. Que l’on exporte des animaux du monde entier pour des soucis d’érection et les fameux rites traditionnels ou que l’on maltraite des animaux car les gars sont assez débiles, ils ne risquent rien. Pourquoi arrêter? Au final, on termine la bd assez triste et peiné. Peut-on changé des choses? On a l’impression que non car le pouvoir du fric et des croyances sera toujours plus fort.

Une lecture assez décevante qui plombe le moral. On trouvera toujours des gens pour torturer des animaux ou pour bander donc rien ne changera. Tant que la défense des animaux ne rapporte pas d’argent, rien ne bougera.

Laisser un commentaire

Bienvenue dans cette immersion dans le monde fabuleux du 9e art.