Spirou et Fantasio doivent faire face à une réflexion éthique. Le Marsupilami a t’il vraiment sa place dans un zoo? Sa nature sauvage devrait mieux s’épanouir dans la jungle palombienne. 

4e de couverture
On a enlevé le Marsupilami ! Spirou et Fantasio vont tenter de le retrouver.

Mon avis
Les deux héros font faces à une interrogation très éthique. Ils ont enlevé le Marsupilami de son univers pour un article dans un journal. Après, ils l’ont laissé dans un zoo. Comme si c’était l’autre endroit où des animaux devait vivre. Avant il avait une jungle à sa disposition et là juste une cage avec une branche. Il doit être visible des visiteurs qui ont payé pour voir des animaux. Quand le duo d’amis vient l’enlever pour la Palombie, une chose étrange se passe. Le marsupilami est mort soudainement. Spirou et Fantasio doivent voir sa dépouille pour le croire. Etrangement, elle a disparu. Qui est derrière ça? Ils arrivent progressivement à trouver les coupables en suivant des pistes assez grossière. Le méchant qui vole corps du marsu a un papier dans sa poche. Quelle chance incroyable que cela soit une quittance avec son nom et son adresse. Le voleur n’avait pas le choix car il vit dans la misère avec sa femme et ses deux enfants. Il doit subvenir à leur besoin. Heureusement qu’il possède une tête gentille et un don pour le football. Derrière tout ça, se cache des gens du cirque qui comme d’habitude est un endroit avec des criminels. Des personnages récurrents dans la série où l’on trouve des nains, des géants, des magiciens… et qu’ils ne restent jamais longtemps au même endroit. Cela amène de la défiance. On trouve aussi un propos grossophobe totalement gratuit : « Tu es trop gros! Comme sports, pour toi, je ne vois que les dominos ou la canasta! » (p. 59). Cela se complète avec la presque absence des femmes. Quand elles sont là, c’est bien souvent des femmes au foyer ou juste des petites filles sages. C’est aussi la marque Franquin. Même le sujet interroge. Le marsupilami est considéré comme un objet. On réfléchit après coup et c’est venu sans vraiment de raison de savoir si le zoo était sa place. En même temps, les amis ont comme animal de compagnie un écureuil, alors le bien être animal, ce n’est pas important. Donc on peut se demander qu’elle est la limite entre l’humour et les discrimination. Et aussi, est-ce qu’il est important de montrer des discriminations de façon détendue à des enfants qui n’ont pas encore l’esprit critique aiguisé?

Une lecture en demi-teinte où l’on trouve ingénieux les rebondissements mais pas le rapport au monde.



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