
Elvira et Otto rêvent d’une grande ville depuis très longtemps. Ils décident de franchir le cap et de partir à l’aventure. Par contre, l’arrivée à Hambourg est assez surprenante.
4e de couverture
Elvira et Otto peuvent enfin réaliser leur rêve de vivre dans une grande ville : ils se voient déjà prendre le métro et vivre dans leur propre appartement. Avec l’aide de Siri, leur insecte de confiance, ils commencent à planifier leur voyage à Hambourg. Mais sans argent ni documents, celui-ci risque cependant de se terminer à l’aéroport de Nairobi…
Mon avis
À première vue, Le grand départ reprend avec douceur les aventures d’Elvira et Otto, dans un univers à la fois tendre et léger. La couverture reste assez similaire au premier tome, à l’exception que nos héros se trouvent dans un avion. Le scénario joue habilement sur le désir de nouvelles aventures des personnages, l’envie de partir, de quitter quelque chose de familier pour aller vers l’inconnu, forcément mieux. Les illustrations de Fiedler sont charmantes. Sobres mais expressives, elles parviennent à transmettre les émotions des protagonistes telles l’incertitude, l’excitation ou la nostalgie sans excès. Le contraste entre le confort du quotidien et la promesse d’une vie plus grande est bien rendu.
Cependant, on reste partagé à la fin de l’album. L’idée de partir vers la grande ville avec ce que cela promet soit séduisante. On pense trouver des choses assez mignonnes. Alors que les thèmes abordés seront assez dures qui font références à l’exploitation humaine, le travail non-rémunéré, la précarité, l’humiliation… Le faire à travers des animaux rend les choses plus douces d’autant plus qu’ils ne se rendent pas compte de la dureté du monde. Profiter de la pauvreté pour exploiter les hommes, c’est chose courante. La misère et la mort en attend de très nombreux. On vient à se demander pourquoi vouloir parler de cela à des enfants? Tout comme la chasse pour le plaisir de tuer et d’accumuler des cadavres à exposer chez soi. Pourquoi ce loisir de riche qui enchante tant? Le récit ne s’arrête pas et propose une suite qu’il faudra attendre. Espérons un happy end car on finit un peu triste.
Derrière la gentillesse et l’innocence se montre un monde cruel et sans pitié. Il y a toujours du monde pour exploiter la misère et d’autre pour s’en servir comme prétexte à plus de police.
Laisser un commentaire