En France, l’école est obligatoire. Cela peut avoir un aspect effrayant pour un enfant qui vient d’un autre pays et qui ne maîtrise pas la langue. Par chance, une classe permet de faire la transition.

Dans une école élémentaire parisienne, on trouve une classe un peu particulière. La classe UPE2A accueille des enfants du monde entier. Ils ne maîtrisent pas ou peu la langue française écrite et/ou parlée. Sophie apprend à ces nouveaux arrivants le vocabulaire, la conjugaison et à structurer leur langage. Petits pas à petits pas, les oisillons prennent leur envol en pouvant se présenter, raconter leurs vacances, leur passion… Et surtout ils en profitent pour se faire des amis qui comprennent la situation un peu précaire de l’adaptation. Aucun n’a la même histoire que cela soit Hosni, Prisha, Afo ou Abdou. Une dizaine d’élèves sont suivis et accompagnés jusqu’au moment où ils peuvent intégrer une classe normale. Pour qu’ils apprennent plus vite avec plaisir, ils réalisent des activités en commun comme réaliser une soupe en allant chercher des légumes sur le marché ou 10 jours en pleine nature à la découverte des hommes préhistoriques.

Pour pouvoir raconter ce récit semi-fictionnel, Aurélie Castex s’est immergée pendant un an dans la classe de Sophie ainsi qu’aux côtés du directeur d’une école élémentaire. Elle partage à la fois la passion de l’enseignante qui transmet avec beaucoup de patience, de tact et de bienveillance. Le lecteur est touché et ravi que de telles professeures existent de nos jours dans la vraie vie. Mais ce qui ressort également c’est les peu de moyen dans l’éducation national. Toutes les écoles ne possèdent pas de classe UPE2A. Les quelques maîtresses vont dans plusieurs établissements pour quelques heures. Quand il n’y a personne, les enfants doivent se débrouiller tout seul. Si un enfant aurait besoin d’être écouter, pas de psychologue et presque l’absence d’infirmière. On ne peut qu’en conclure que l’école publique va très mal et elle tient grâce à l’implication de quelques personnes. Elle sert aussi de zone pour permettre de faire de l’insertion et de l’intégration. Comment faire société ensemble sans faire lien et sens?

Une bande dessinée touchante qui parle d’insertion, de tolérance et d’intégration par la langue et la culture.

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