22h05 rue des Dames

Le vivre ensemble est quelque chose de difficile. En faire le constat reste assez facile par rapport aux mots doux que l’on voit ici et là. La collection « Chers voisins » en fait un recensement et donne à voir la société.

4e de couverture
Feignasse de facteur si tu sonnes pas au prochain colis, j’te casse les deux jambes fini la bicyclette !
Ils parlent de chers voisins :
« Croustillante collection […] Des messages aussi lapidaires que percutants. » Le Monde
« L’inventeur de l’orthographe doit se retourner dans sa tombe ! » Thierry C.
« Les messages de voisins ont désormais leur recueil hilarant. » Le Parisien
« Depuis que j’ai offert le livre à mon voisin, son chien n’urine plus dans mes plantes. Alléluia ! » Emma S.

Mon avis
On a tous toujours été confronté à un moment à des actes d’incivisme. Il ne manque pas d’exemple que cela soit des hommes qui urinent dans des couloirs d’immeuble, sur des portes, dans des plantes vertes ce qui laissent une odeur nauséabonde. A cela se rajoute, les mégots écrasés n’importe où, des cris de plaisir quand les gens font l’amour, des vomis, des vols de vélos, les déchets jetés par la fenêtre, les soirées bruyantes… Comment réagir face à ces situations assez énervantes? Souvent, on entend dire qu’il suffit d’aller parler aux gens. Qui a envie de rencontrer ces voisins pour entendre des remontrances sur notre comportement? Personne, il faut être honnête. Le message dans la boîte aux lettres, sur la porte d’entrée ou sur des portes semblent un bon compromis qui déplaît bien souvent à l’égo. C’est pour ça que les message restent très violents et menaçants. Une preuve que le vivre semble cela s’apprend. Naturellement, on préfère éviter le danger avec des mots qui sont bien rarement suivis d’action. On veut crier notre mécontentement sans prendre de risque. Alors on peut menacer de coups et voir de mort. Même si parfois, on peut s’amuser de la créativité de certains pour dénoncer, ils montrent de l’irrespect. On montre aussi les nombreuses fautes d’orthographe et se moque de l’écriture phonique de la part d’étranger. En rien, cela n’est amusant. Comment faire ensemble dans le respect des autres? Cela amène plus à une réflexion systémique que d’un simple divertissement facile et sans prétention. Une post-face avec un regard d’un.e sociologue et/ou anthropologue aurait donner de la consistance à ce rassemblement de photo de plus ou moins bonne qualité. Même si l’ouvrage est à 6€00, on reste sur sa faim avec beaucoup de tristesse.

Une lecture étrange qui montre la difficulté de vivre ensemble en bonne intelligence. Mesquinerie, violence et cruauté restent ce qui caractérisent le mieux l’humain.