Quand on lance un défi à Yoko Tsuno, elle a bien du mal à refuser. Quelque chose se cache dans le cratère et elle veut savoir quoi. D’autres, voient dans ce lieu un moyen de se faire de l’argent à tout prix.

4e de couverture
Au cours de vacances sportives en Bretagne, Yoko Tsuno est contactée par les services secrets Britanniques qui la chargent de retrouver la trace d’un Handley-Page Heracles mystérieusement disparu en 1933, lors d’un orage, avec à son bord des documents secrets et qui, curieusement, diffuse encore à intervalles réguliers un message de détresse. Avec la dextérité d’un maître du vol à voile, Yoko se pose dans un cratère perdu aux confins de la Chine, de la Russie et de l’Afghanistan, dans une contrée aride et désolée.Elle y découvre quelques ossements, les restes d’une météorite, d’antiques pierres sculptées, puis une tribu de féroces babouins dirigés par un vieil homme fou de solitude.

Mon avis
C’est toujours un plaisir de retrouver Yoko Tsuno. Quand on lui propose un défi à relever avec de l’argent à la clé, elle refuse peu. Les déplacements avec le duo coûtent toujours des sommes astronomiques. Renflouer les caisses permet aussi de vivre une aventure hors du commun. Comme elle est électrotechnicienne, apparemment elle est capable de relever tous les défis, quelque soit le domaine de compétence. Donc là, elle fait du planeur en Bretagne. C’est là qu’elle fait la rencontre d’un homme riche qui travaille pour les services secrets anglais. Il faut trouver un ancien avion qui contient des documents secrets. Par contre c’est risqué car le cratère est profond et que l’on ignore ce qui se trouve au fond. Forcément, on trouve des profiteurs qui comprennent qu’ils pourraient se faire du fric. Eux, n’ont aucun scrupule à tuer. L’argent reste la seul éthique qui vaut le coup. Sans oublier des agents secrets et des conflits géopolitiques pour une mission secrète. On tente de la tuer et de l’abattre à plusieurs reprises. Bien entendu, dans ce que l’on ne pouvait voir on découvre des habitants hors du temps. Il y a un Robinson Crusoë qui est arrivé à survivre 40 ans isolé de tout et sans aucune nature qui pousse. Ainsi le récit se complexifie et permet de créer de nombreux rebondissements. Yoko risque plus d’une fois sa vie mais elle s’en sort toujours. N’oublions pas la marque de Roger Leloux avec son apport scientifique. Il doit expliquer en plus de montrer. C’est l’esprit « Blake et Mortimer » d’expliquer techniquement les choses sans pour autant saouler. « La cellule est en polyester et renferme, en plus des instruments classiques, une plate-forme à inertie couplée, avec un calculateur numérique qui contrôlera votre descente et vous conduira doit au cratère… Deux boosters fusées à poudre… Un seul suffit pour vous arracher au cratère et vous hisser à 3 000 mètres… Là, l’avion-porteur vous récupérera! » (p. 20). Tout est réuni pour séduire les petits garçons de l’époque avec des méchants armés et la justice qui triomphe à la fin. Quelques petites filles pouvaient se dire qu’elles aussi pourraient être des héroïnes et que les sciences et techniques, c’est aussi un truc de nana. En tout cas, cela donne envie de poursuivre la série pour cultiver la surprise d’un autre temps.

Une lecture où l’ennui n’a jamais sa place. L’audace et la chance, permettent à Yoko Tsuno de vivre bien des aventures tout comme à ses lecteurs.

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