Luke n’arrive pas à se trouver. Son frère va se marier et il ne pense pas à lui comme garçon d’honneur. Il est vexé et continue sa quête d’identité.

4e de couverture
Après deux BD remarquées chez Casterman, et de nombreuses sélections à l’étranger, Luke Healy offre un nouvel ouvrage ambitieux mêlant introspection et réflexion sur le changement climatique. Traversant près de 20 ans de l’existence d’un dessinateur de BD en manque d’inspiration, il aborde avec humour, justesse et mélancolie des thématiques aussi universelles que la difficulté à s’aimer soi-même, la complexité des relations familiales et les blessures liées à l’enfance. Sans omettre de livrer une satire grinçante du mode de vie occidental européen, entre critique du recours aux manuels de développement personnel et auscultation des mondanités du milieu hollywoodien…

Mon avis
Une lecture assez étrange et déstabilisante. Luke Healy propose un récit qui semble autobiographique. Il se lamente de sa solitude, de son manque de lien, de son insensibilité, de son insociabilité… Son frère jumeau lui est tout le contraire. Pourquoi? Il cherche des réponses en écoutant des livres audio de conseils de son frangin. Cela peut sembler étrange. Tout est comme ça, qu’importe l’époque. On ne s’attache jamais à lui. Il est tellement antipathique. Le dessin assez précis avec juste la trichromie incite à cette distance. On s’ennuie terriblement car rien de palpitant ne se passe. Même les échanges avec la mère, donnent l’impression irréaliste. L’amour est distant et sans affect. On a vécu une expérience singulière ne sachant guère trop où aller. L’influence de grands bédéastes américains se fait tel Daniel Clowes. On referme l’ouvrage un peu perturbé et avec la certitude d’attendre un bon moment avant de retenter une telle aventure.

Un voyage introspectif trop personnel et sans âme. Les personnes sans intérêts ont aussi leur place.

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