Betsy n’est pas une petite fille ordinaire. Sa singularité dépasse son aspect physique. Elle possède un don et cela change son rapport au monde.
4e de couverture
Suite à un accident de vélo, la jeune Betsy se réveille en découvrant qu’elle peut comprendre et communiquer avec tous les animaux, pour lesquels elle s’est toujours passionnée. Elle va alors se lancer dans une campagne pour défendre leurs droits et lutter contre le consumérisme, le capitalisme aveugle et l’injustice de notre société.
Mon avis
Impossible de ne pas être attiré par la couverture. On y voit une adolescente, souriante, heureuse entourée de différents animaux. L’éditeur a choisi une texture particulière ce qui rend très agréable le toucher. Et cela donne l’impression de quelque chose de plus précieux et spécial. Nous sommes préparés pour vivre une aventure atypique. Une jeune fille vit dans une famille avec des parents très pragmatique. Par conséquent, elle n’est jamais à la mode ce qui engendre des moqueries à l’école. Le conformisme social est une grosse pression. Qu’importe pour elle. Un jour, elle se met à entendre et comprendre l’ensemble des animaux. Elle décide de mettre son don au service des animaux. Tous les essais ne sont pas concluants car pour certains l’argent est plus important que la santé.
L’idée importante repose sur la protection des animaux. Que cela soit des animaux domestiques ou des animaux sauvages enfermés derrière des cases. C’est totalement improbable que tous les animaux fassent la fête et que tous se comprennent. Le message que les personnes ne prennent pas soin de leurs compagnons est net et précis. C’est encore plus critique quand il question des animaux du zoo. Pour protéger les animaux, faut-il les exhiber? « Tout ce qui intéresse les hommes est de dominer, d’imposer leur volonté à la planète entière jusqu’à ce qu’ils soient les derniers à pouvoir encore y habiter. » (p. 40).
On s’étonne du comportement des parents envers Betsy. Ils font peu attention à elle et ne prennent jamais en compte son avis. Tous les achats se cassent en trois catégories : inutile, nécessaire et indispensable. A la fin, ils deviennent d’un coup gentil en offrant un chiot à leur progéniture. C’est contre tout leur principe. Bien que l’histoire tarde à s’installer, on s’attache à la gamine grâce à sa force de caractère et sa sincère gentillesse. Grâce à sa capacité hors norme, elle fait des rencontres et crée un réseau qui change sa vie à jamais. Même si la lecture est très bonne pour le moral, c’est un peu facile comme dénouement. Le dessin et la mise en couleur de Teresa Martínez apportent beaucoup de douceur et chaleur. On passe un bon moment et c’est le principal.
Une adorable bande dessinée qui évoque la différence comme source d’isolement et aussi de force.
22h05 rue des Dames 
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