
Il n’est pas facile de pouvoir écrire l’histoire de sa famille. Surtout quand certaines ramifications se font avec le nazisme. Les réponses se trouvent plutôt dans des archives car les langues restent taiseuses.
4e de couverture
Une plongée passionnante dans notre histoire contemporaine, construite comme une enquête, qui interroge la culpabilité d’une famille allemande ordinaire sous le nazisme.
» On ne savait rien. » Ces mots prononcés par la grand-mère de Bianca Schaalburg ne cessent de lui revenir en tête. Peut-on traverser une guerre sans en connaître les atrocités ? Est-ce possible d’habiter une maison sans savoir que ses anciens locataires juifs en ont été expulsés pour être envoyés dans des camps de concentration ? Quel rôle a véritablement joué Heinrich, le grand-père, soi-disant comptable dans la Wehrmacht ? Était-il un nazi convaincu ou un simple suiveur ?
Dans L’Odeur des pins, l’autrice allemande Bianca Schaalburg replonge dans son enfance berlinoise et l’histoire de sa famille pour démêler les mensonges et les dénis liés aux traumatismes de la guerre. Pas à pas, nous la suivons dans cette enquête familiale sur quatre décennies, à travers le Troisième Reich, les années de reconstruction de l’Allemagne, la guerre froide, jusqu’aux événements de 1968…

Mon avis
Le récit de la quête d’identité raisonne dans plusieurs lecteurs. Plus d’un s’est posé la question de ce que faisait papi pendant la guerre. Pour beaucoup le silence a côtoyer le mensonge car certains secrets doivent le rester. Bianca Schaalburg pour avoir des réponses part en quête sur un passé trouble. Difficile d’avoir des réponses quand tout se passe dans l’Allemagne nazi. Le grand-père a longtemps porté la moustache à la Hitler. Grâce à des voyages dans le temps, on se met à rencontrer l’ensemble de la famille. La bédéaste par conséquent rajoute des éléments pour combler le vide. Le cerveau a horreur de ces zones d’incertitude. Alors on accepte ce parti pris d’inventer par rapport à ce que l’on pouvait savoir de cette époque. Délicatement, elle souligne qu’il était fort peu probable qu’ils savaient tous sur le sort réservé aux juifs. Personne ne voulait prendre leur place et continuer à gérer la pression sociale. Le fait de les envoyer des camps pour que leurs biens immobiliers puissent être occupé par de vrais allemand. Les plus partisans avaient de beaux logements. Bien que les chapitres soient courts, on s’y perd un peu parfois surtout que beaucoup de personnages se ressemble. L’Histoire complexe de l’Allemagne se dévoile entre les périodes de faste, de peur et de profonds changements. Comme quoi une famille ne s’inscrit jamais dans un court délai. Elle s’inscrit dans le passé et aussi dans l’avenir.
Une lecture qui marque par son partie prie et sa structure.
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