22h05 rue des Dames

Quand on désobéit à sa mère, les conséquences peuvent être lourde. Seiichi a un maman assez spéciale, assez malveillante. A partir de là, la relation malsaine s’installe vraiment.

4e de couverture
Seiichi a désobéi à sa mère pour se réfugier chez sa petite amie, mais Seiko le poursuit jusque là-bas. Caché sur le balcon, l’adolescent la voit s’effondrer, incapable d’accepter la trahison de son fils… Les amoureux passent alors la nuit ensemble, avant d’être découverts et de s’enfuir tous les deux sous une pluie battante. Ils s’embrassent quand Seiichi est stoppé par des souvenirs de sa mère… Abandonnant Yuiko sous le pont où ils s’étaient abrités, le voilà qui retourne dans les bras de Seiko ! Le choix est fait… il ne reste qu’à vivre avec.

Mon avis
On ne pourra pas reprocher à Shuzo Oshimi ne pas savoir mettre des émotions au coeur de son récit. Pas besoin de faire trop de texte pour créer de la tension. Les regards sont tellement expressifs que l’on comprend le malaise et l’horreur de la situation. Les retrouvailles entre la mère et le fils se fait sur une base de manipulation et de perversité. L’adulte connaît bien les ressort pour inciter les enfants à faire ce qu’ils veulent. Les persuader à changer l’histoire d’un accident se fait aisément. Puis l’humiliation du garçon qui a eu sa première érection avec une projection de fluide dans le caleçon. Discrètement, il l’a mis dans la machine à laver. La mère vicieuse lui jette au visage et l’humilie. Elle sait pertinemment ce qui s’est passé. Faire émerger la culpabilité est si facile. Progressivement, le doute dans les yeux de Seiichi passe à la certitude. Il doit détester tout le monde et aimer à la folie sa mère. L’emprise ne se fait pas uniquement par le mental. Elle se fait aussi physiquement, où elle le prend dans ces bras, le touche, le menace, le presse contre ses seins… Impossible de ne pas avoir les poils qui s’hérissent de dégoût. Pourquoi le père ne voit rien?

Une lecture qui bouscule et qui dérange. On se demande qu’elle est le trouble mentale de la mère et que va devenir le garçon.