
La vallée est pleine de ressource à exploiter. Il y a quelques opposants car cela génère de la pollution des eaux. A trop en dire, on risque sa vie et de mettre en péril une zone économique prospère.
4e de couverture
Gaspar et sa fille Tessie s’installent
à Akkinen, dans une ville endormie du Grand Nord. Tout le monde ici travaille plus ou moins pour Géotrupe, une entreprise d’exploitation des sables bitumineux dirigée par le frère de Gaspar. Mais Tessie, désoeuvrée, rencontre bientôt Pekko, un écologiste contestataire qui accuse Géotrupe d’empoisonner l’eau.
Lorsque Pekko disparaît, les vieilles rancunes resurgissent, et Gaspar et Tessie se retrouvent pris au coeur d une enquête sous tension…

Mon avis
Bien qu’Iwan Lépingle choisisse une ville qui n’existe pas, le parallèle avec des situations réelles se fait aisément. Il n’existe pas tellement d’emploi dans le pays. Par chance, ces grands sites d’exploitation des ressources naturelles ont encore besoin d’humains. La nature prend cher à être détruire avec en renfort des énormes machines. Forcément, il y a un prix à payer. Il n’est plus possible de boire de l’eau du coin car trop pollué. Sans surprise, l’entreprise en gestion affirme qu’elle n’y est pour rien. Mais une personne fait du forcing pour que l’on puisse se rendre compte du scandale. Par conséquent, quoi de plus normal que du jour au lendemain il disparaisse? Heureusement qu’un père et sa fille mènent l’enquête et décident de faire bouger les choses. La structure reste assez classique car c’est une enfant qui souligne la problématique et développe une prise de conscience à son père. Elle sympathise avec les gens différents de la ville surtout l’artiste. Les aprioris deviennent plus lourds en grandissant. Parfois, c’est important de dépasser sa peur pour voir autrement et défendre des bonnes causes. Derrière la mort d’un homme intègre se cache des amis profiteurs, des criminels prêts à tout pour de l’argent, de l’abus de précarité sociale et l’inimportance de la destruction de la nature. L’argent permet tout même d’acheter des politiques pour qui l’intégrité n’est qu’un simple concept. Impossible de ne pas être touché par le récit. Par contre, c’est dommage de ne pas avoir fait un dossier à la fin de l’ouvrage pour donner des exemples concrets de l’exploitation et des conséquences désastreuses aussi bien pour les habitants que les animaux. L’exploitation des gaz de schiste aux Etats-Unis pourrit la qualité des sols, rend les gens malades, tue les animaux, incite à la précarité tout en donnant un discours d’essor économique de certains individus déjà riches. Bien que la fin puisse sembler positive, elle reste décevante. Car au lieu d’avoir traité le problème en amont, tout est perdant, surtout les habitants qui eux n’ont plus rien du tout. Que faut-il en conclure?
Une lecture qui ne laisse pas du tout indifférent. Cela interroge beaucoup aussi sur la société que nous voulons aujourd’hui et demain.
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