
Pour marquer l’Histoire, rien de tel que des images. Les nazis avaient très bien organisé la propagande. Quand le vent s’est mis à tourner, ils n’ont pas tout effacer de leurs actions.
4e de couverture
Berlin, sous occupation alliée en 1945. Pendant la Seconde Guerre mondiale, les soldats ont alimenté la propagande du Reich grâce à des caméras et des appareils photo. Mais un appareil clandestin circule également, la 3e kamera. Le lieutenant Frentz en a utilisé une alors qu’il suivait le Fürher. Tous cherchent à découvrir les clichés secrets afin d’alimenter le procès de Nuremberg.

Mon avis
Quand on regarde la couverture, on est tout de suite intrigué. Quel est le rapport entre l’habit d’un nazi et un appareil photo? La réponse est dans le titre : la 3e kamera. Tout le monde ne sait pas forcément ce que cela signifie. Au pire, on va l’apprendre pendant la lecture. Le Reich avait pour objectif de perdurer et donc il fallait écrire son histoire. Les journalistes, cinéastes, photographes suivaient les dirigeants importants afin de valoriser l’ensemble des actions. Cela allait d’un simple pique-nique à des fossés remplis de cadavres. On découvre l’importance de ces appareils à travers un moment de l’Histoire où tout bascule. Les Américains occupent dorénavant Berlin. La ville est en partie en ruine et la misère y règne. Les pro-nazies se cachent partout, refusant l’échec du partie. Des soldats continuent de mourir dans un pseudo temps de transition de paix. Un homme est arrêté et emmener en prison, il n’y a pas de raison de la garder. En plus, on a son appareil photo. Cet appareil n’est pas un simple objet, il est le symbole d’une vérité, d’un regard plus vrai et du rôle aussi qu’avait son possesseur. Bien qu’il nous reste un gout d’inaboutie reste tout de même. On a l’impression que l’on a construit à la va-vite un récit pour évoquer un sujet. La barbarie est quelque chose d’assez ordinaire. Au final, l’important devient la post-face où l’on nous explique toute l’histoire de ces troisième appareil photo et de leur importance pour écrire l’Histoire à la suite du procès de Nuremberg. On se rend compte aussi qu’un marché économique se développe autour des images macabres de cette période. Heureusement, nous n’avons pas d’analyse sociologique sur le profil de ces acheteurs. Cela nous permet de prendre conscience que l’Histoire s’écrit aussi avec le monde de l’image et pas seulement les documents écrit.
Une lecture riche d’enseignement qui nous montre qu’il y a toujours plusieurs façon d’appréhender le monde.
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