
Quand il faut agir, Yoko Tsuno est toujours de la partie. L’électrotechnicienne fonce car l’avenir du monde est en jeu. Accompagnée de ses acolytes, ils arrivent à sauver tout le monde.
4e de couverture
Au large de la Martinique, sur une plate-forme de forage, les trépans d’une compagnie pétrolière ont heurté une matière mystérieuse, inconnue des scientifiques. Yoko Tsuno s’alarme aussitôt. Devinant sous cet événement d’apparence anodine la présence de ses amis vinéens, elle rallie aussitôt Saint-Pierre en compagnie de Vic et Pol. L’intrépide trio, conduit au centre de la terre afin d’éviter un cataclysme tellurique qui causerait la perte de milliers de vies, plonge au coeur d’un paysage hallucinant de laves incandescentes et de gaz d’hydrocarbures, de filtres rougeoyants et de vannes gigantesques.

Mon avis
Le titre nous l’annonce, ça va être chaud. Vulcain, le dieu des forges entre en jeu, du moins, de façon métaphorique. Des humains font des forages et la BIM, ils tombent sur quelque chose d’improbable. Les techniciens viennent sur la plateforme et n’arrivent pas à comprendre. D’autant plus que des catastrophes naturelles débutent. Il y a un lien de causalité, Yoko Tsuno le sait. Direction la Martinique avec Pol et Vic pour résoudre ce problème. Derrière ça, il ne pouvait y avoir que des extraterrestres. Quel plaisir de retrouver les vinéens qui tentent de se créer un espace où vivre sur terre, d’où la dérogation de lave. « Ce genre d’explosion mettant en péril notre communauté, il devenait urgent de nous révéler aux terriens, en leur imposant notre droit de vivre à la surface de la terre… Sachant qu’aucun gouvernement ne nous céderait des terres, nous décidâmes d’utiliser un caprice de l’écorce terrestre pour créer un nouveau continent! » (p. 21). Mais cette nation pacifique a voté pour un dictateur. La situation créera sa disparition définitive. Puis l’aventurière avec ces amis vont régler le problème au péril de leur vie. Que ne faut-il pas faire pour sauver la planète? A la fin tout fini bien grâce au trio infernal qui sait tout faire et maîtrise la peur. Le savoir et l’amitié permettent de vivre des aventures hautes en couleurs.
Comme à son habitude Roger Leloup explique tous les aspects scientifiques. On peut y faire un parallèle avec « Blake et Mortimer » dans les informations complémentaires. Par chance, c’est beaucoup moins lourd et plus digeste à lire. On débute en nous parlant d’une plateforme de forage pétrolier « off shore ». C’est rare d’évoquer cela et encore plus dans un album jeunesse. Les aspects techniques et scientifiques ne manquent pas. « – En lâchant cette boue sous la plateforme, on pourrait augmenter la densité de l’eau et aplanir les vagues… Reste à voir si elle flottera?… – Merveilleusement! Cette boue est un mélange de fuel-oil et de bentonite… Bravo! C’est génial!… Hélas! Il manque des hommes pour la manoeuvre! » (p. 11). Quand on parle de conflit avec des extraterrestres, Yoko Tsuno répond que l’humain se défendra avec l’arme nucléaire, c’est assez surprenant. On découvre des machines incroyables volantes comme le magnétoporteur. La technologie concerne également les tenues avec des tenues par exemple des vêtements isothermiques.
Le bédéaste insiste toujours sur la misogynie ordinaire. Bien que l’on puisse s’interroger sur la sienne. Pourquoi l’héroïne doit-elle toujours porter des vêtements moulants? On a noté quelques phrases très significatives qui ont toujours cours. Comme quoi les mentalités n’ont pas tellement évolué depuis 1979. « Télé?!… Une fille?!… Ah! Non! J’ai assez d’ennuis ». (p. 8). Avec un peu de racisme, c’est possible aussi. « Où je vais, on n’y emmène pas un oiseau exotique … fut-il joli!!! Assez perdu de temps… Faites charger le laser. Je retourne là-bas… On se débrouillera seuls » (p. 9).
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