Pour le bien de la nation, l’état est prêt à transiger sur ces règles. La Seconde Guerre mondiale pousse à supprimer les scrupules à dépasser les limites. Alors quoi de plus normal de recruter un tueur et enlever une femme.

4e de couverture
Depuis dix ans qu’il y a élu domicile, les États-Unis n’ont pas été à la hauteur des attentes de Zaroff. Quelques criminels, des vagabonds… menu gibier, bien indigne du plus grand chasseur du monde. Mais l’oncle Sam lui offre un nouveau terrain de chasse : sa Russie natale, envahie par les nazis. Zaroff devra y retrouver une physicienne perdue au beau milieu de ces prédateurs du IIIe Reich, dont la sauvagerie n’a d’égale que la sienne. Car plus le jeu est dangereux, plus Zaroff le devient…

Mon avis
Bien que le dessin et la structure soient classique, on a envie de tourner les pages. Direction les Etats-Unis pendant la Seconde Guerre mondiale où la guerre aux armes atomiques se fait. Attention, ce n’est pas un fidèle récit historique. De nombreux éléments réels sont présent comme la rivalité entre les russes et les allemands. L’Etat réunit des experts pour élaborer une bombe nucléaire. Impossible de ne pas voir la référence au projet Manhattan, même si le nom n’est pas donné. La science et l’Histoire s’entremêle et nous pousse dans l’action. Le titre évoque un nom, Zaroff. Donc on le découvre et on souligne sa complexité. Il a plus d’un atout dans sa manche. Soigner, torturer et tuer, il maîtrise et ne fait pas dans la dentelle. On assistera à des scènes épiques de meurtres : des décapitations, des balles en pleine tête, des grenades qui explose au pieds de meurtriers, des pièges bien cachés et fatales… L’homme dans toute sa noirceur prêt à tout pour du pouvoir. Le boss des russes fait cramer femmes, enfants et vieux vivants dans une grange, juste par sadisme. Puis, il viole une mineure qui se suicide en se poignardant en plein coeur. Une scientifique Russe détient le savoir pour la bombe donc cela légitimise de l’enlever pour l’amener au pays de l’oncle Sam. Les femmes sont omniprésentes et pas uniquement comme victime. Elles ont des compétences et des appétences. Elles sont fortes, folles, téméraires, intrépides, solitaires… Rien à envier à ces messieurs. Bien que Zaroff soit le héros, il en est là aussi grâce ou à cause de femmes de sa vie. Pas de petites choses fragiles. La fin nous le prouve et quelle fin. On n’a pas envie de lâcher l’ouvrage. La criminalité ça s’apprend et il ne faut jamais se faire prendre. On pourrait passer à côté à cause de sa forme standard. C’est bien que parfois, on nous pousse à voir d’autres choses et remettre en cause nos restrictions.

Un bon moment de lecture qui nous emporte, nous provoque et nous fait voyager. Ames sensibles, passez votre chemin.

L’avis de Belette : « Un album dynamique, rempli de suspense, d’action, de morts, de neige, de froid et de violence. Oui, j’ai aimé cette lecture qui était dérangeante au possible. »

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