
Le chemin est long pour Jeremiah et Kurdy à travers le désert. Ils n’en voient pas le bout jusqu’à la rencontre avec un homme. A partir de là, la tranquillité ne sera plus de mise.
4e de couverture
En perpétuelle errance sur des terres dévastées, Jeremiah le réfléchi et Kurdy la tête-brûlée ont l’art de mettre les pieds là où il ne faut pas. Dans ce monde anéanti par la folie des hommes, la règle du jeu, c’est la loi du plus fort, dans l’âpre violence d’un retour aux premiers âges.

Mon avis
Le dessin est toujours assez repoussant. Donc c’est toujours un peu difficile de rentrer dans l’histoire tout de suite. Par chance, le scénario est vraiment travaillé aux petits oignons. Jeremiah et Kurdy apprennent à se connaître et se faire confiance. Ce lien est mis à rude épreuve quand ils sont perdus dans un désert qui semble infini. L’apparition d’un corps jeter met fin à leur dispute. Est-il mort? Non et il a une histoire bien curieuse à nous raconter. Sa tenue de l’armée a tendance à lui donner confiance. Très vite, on découvre l’entourloupe. A partir de là, on est emporté dans une aventure incroyable où l’on n’a pas le temps de dire ouf. On y croise des chameaux, des mules, des chevaux, un vélo, des soldats, des brigands dirigés par une femme, un fourgon blindé hypo-tracté, une scène de fouet, des courses poursuites, une marche à pied dans le désert sans eau… L’univers est d’une grande richesse et sans pour autant paraître en faire trop. Tout est cohérent et on se laisse porté. L’ingéniosité est de mise pour s’en sortir. La mort n’est jamais très loin. La justice est souvent aussi de mise et justifie bien des cadavres partout. Les personnages sont assez travaillés même si les codes du western sont respectés. Les seconds rôles comme la cheffe des brigands, bien qu’hypersexualisée, est une femme de poigne avec des objectifs clairs et qui se fait respecter par ces mecs sans foi ni loi. Malgré les dessins assez lourds, on admire les représentations des paysages, des villages, des détails dans les tenues… sans omettre la jolie gamme d’ocre du désert selon la position du soleil. Au final, tout finit bien et on a envie de retrouver notre duo intrépide. Ils ont l’art de se mettre dans des situations problématiques.
Un classique qui permet de faire de nouveau aimer le western et où on ne s’ennuie jamais.
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