La soixantaine arrive. Elle a le choix entre se résigner à sa vie ennuyeuse ou prendre le taureau pour les cornes. La décision n’a pas été si difficile à prendre pour connaître enfin le bonheur.

4e de couverture
Dans Le Démon du soir ou la Ménopause héroïque, Florence Cestac aborde, avec l’humour qui lui est propre, un sujet jusqu’alors inédit dans la bande dessinée : le cap de la soixantaine… Le Démon du soir ou la Ménopause héroïque raconte l’histoire de Noémie qui découvre le résultat de sa mammographie : « Mais comment ça “deux petites boules” ? Je suis censée faire quoi avec ça ? » La soixantaine, presque arrivée à la retraite et, maintenant, le crabe ? Comme une prise de conscience foudroyante, cette menace sonne la fin de la vie telle que Noémie la connaissait. Maintenant elle va s’occuper un peu d’elle ! Largué, le conjoint ; largué, le boulot ; larguées, les contraintes ; larguez les amarres ! Le Démon du soir ou la Ménopause héroïque est un one shot qui aborde avec humour l’approche la soixantaine, le temps qui passe et la maladie. La préface est signée Jean Teulé.

Mon avis
Au vue du titre, on pourrait croire que Florence Cestac va aborder la ménopause. Mais il n’en sera rien. D’ailleurs, le sujet ne sera même pas abordé. La thématique principale repose sur l’envie d’un nouveau départ dans la vie. A soixante ans, on pourrait croire que c’est fini. D’ailleurs, pour son mari, c’est le cas. Il ne fait plus rien et attend que sa femme fasse tout. La coupe est pleine. Elle aussi veut profiter sans s’emmerder d’un vieux mec qu’elle n’aime plus et d’une fille qui abuse de sa gentillesse pour lui confier ces gosses. La mammographie avec la peur du cancer du sein plâne et lui fait prendre conscience. Réunion avec les copines pour discuter de tout ça. Très vite, les choses se font avec joie et bonne humeur. Il faut profiter du temps tant que l’on peut faire ce qui nous plaît et intéresse. Alors la pré-retraite avec une bonne indemnisation de départ grâce au patron pervers vicieux dégueulasse. Le divorce signé, elle part restaurer un mas dans le sud. On suit une femme pleine de vie qui montre la force de l’amitié et de l’amour. La tolérance et la curiosité permettent des découvertes et des rencontres. L’énergie est au rendez-vous. On s’attache à elle et à sa bande de copines. Il est rare de trouver ce type d’album où les femmes sont au coeur sans évoquer des querelles amoureuses. Elles peuvent penser et s’intéresser à autre chose. C’est léger, drôle, caricatural et dynamique. Rien de tel pour se changer les idées. Et enfin, une bd qui parle des femmes de 60 ans qui sont bien trop souvent invisibilités de l’ensemble des médias.

Une lecture qui donne envie de lire de découvrir les tomes précédents de cette série qui montre la force des femmes dans un monde qui ne les aide pas.

Laisser un commentaire

Bienvenue dans cette immersion dans le monde fabuleux du 9e art.