
L’amour, voilà un sujet qui ne manquera jamais d’inspirer. Catherine Meurisse se fait un royal plaisir à se moquer de situations amoureuse. Je t’aime, moi non plus, revue et visiter.
4e de couverture
Scènes de la vie hormonale est une chronique publiée sous forme de strips dans Charlie Hebdo. Son sujet, brûlant : le désir, les amours, les frustrations des trentenaires d’aujourd’hui.
Les hormones sont parmi nous ! Elles nous envahissent, nous régissent et sont prétexte, sous la plume sans pitié de Catherine Meurisse, à des récits hilarants et d’une grande justesse, où l’inconscient fricote avec la réalité. Qu’ils soient au lit ou autour d’un verre, ses personnages ne sont pas avares de confidences sur la libido, la maternité, les hommes, l’amour… autant d’obsessions qui s’épanouissent sans gêne sous le trait féroce et jubilatoire de l’auteure.

Mon avis
Quel plaisir de retrouver la verve cruelle et sans pitié de Catherine Meurisse. Sans demi-mesure, elle s’amuse des différences entre les attentes des hommes et des femmes dans le couple ou les relations éphémères. Le plaisir est central dans une relation et parfois, il n’est pas au rendez-vous. Monsieur parfois bande mou ce qui peut laisser à sa partenaire des idées de représentations avec un pénis tout flasque. Les sujets restent d’une grande variété et toujours contemporain comme l’horloge biologique, la contraception, le désir ou l’absence de désir d’enfant, le complexe d’oedipe, la peur de l’engagement, l’infidélité masculine, le harcèlement de rue, l’inconstance du désir… Comme quoi tout cela reste toujours d’actualité. La blague sur le stérilet fera rire plus d’une femme qui comprendra très bien les sous-entendus. Un style et un ton acerbe qui n’est pas sans nous rappeler Claire Bretécher. La structure reste sur une page un gag qui prépare à chaque fois à la chute. Le dessin est proche de celui du monde de la caricature. Le trait est franc et honnête. Il est important de pousser à la caricature afin que l’on puisse rire et prendre conscience à la fois des inégalités. On s’amuse de ce voyage dans le temps des productions de la bédéaste qui a depuis beaucoup évolué, en gardant son esprit critique.
Une lecture originale qui change les idées et qui montre la force du 9e art.
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