Quand on travaille dans une zone assez trouble, il faut toujours rester vigilant. Le tueur prévoit des portes de sorties. Là, il a compris les signes qui lui disent de partir et vite.

4e de couverture
Le bout de la route : voici le volume final de la grande saga du Tueur.Cuba, Argentine, Chili… Marqué par la mort de son vieux comparse colombien Mariano, le Tueur s’abandonne à l’introspection au fil de quelques semaines d’errance en Amérique Latine, au hasard de ses impulsions. Jouer le jeu de la légalité et s’investir davantage aux côtés de son associé Haywood dans la compagnie pétrolière cubaine Petroleo Futuro Internacional ? Tenter de se faire oublier une bonne fois pour toutes au coeur de la forêt, avec sa compagne et son fils ? Il n’aura finalement pas l’occasion de ruminer très longtemps son nihilisme radical. Rattrapé par son passé violent dans la capitale chilienne, en la personne de deux agents secrets français, ce solitaire absolu n’aura d’autre choix que de poursuivre le chemin qu’il s’est lui-même tracé bien des années auparavant, en choisissant une fois pour toutes l’indépendance et l’anonymat sans retour, les armes à la main…Au terme de treize albums intenses, ainsi Jacamon et Matz adressent-ils un salut à la fois grave et désabusé à leur héros paradoxal, abandonné à ses fantômes et à son destin dans les glaces de la Terre de feu, dans des décors d’une beauté fulgurante où tout peu à peu se fige, loin de la furie des hommes, pour l’éternité.

Mon avis
Le système semblait très bien rôdé et pouvoir faire face à tout. Il s’est investi avec son nouveau partenaire Haywood dans la compagnie pétrolière cubaine Petroleo Futuro Internacional. Mais on ne change pas la nature de l’homme au final. Etre tueur dans un monde de requin met sa vie en péril. Sa zone de confort dans la forêt avec son fils était précieuse. Malheureusement, son identité et ses proches ont été trouvé. Leurs vies est mise en péril. Par conséquent, le tueur n’a d’autres choix que de faire un bilan et d’en tirer les conséquences. D’autant plus que son ami colombien Mariano est mort. Plus qu’à l’accoutumé, nous assistons à une jolie séance d’introspection et de bilan. On aurait attendue une fin avec une apothéose pour vraiment finir la série. L’audace n’est pas là et on reste déçu. Bien que le ton reste toujours identique. L’homme dont on ignore le prénom reprend le cours de sa vie comme si rien n’était. Il efface l’ardoise et repars de zéro pour ne rendre des comptes à personne. Où? Cela n’a aucune importance. Pour faire quoi? Cela n’a aucune importance. Au pire, il tuera des gens pour le besoin. Les criminels ne manquent jamais d’occasion de s’illustrer. Il s’en sortira toujours, quoi qu’il se passe. L’émotion est troquée pour des séances de philosophies avancées. Un style assez sympathique qui parfois lasse un peu.

Une fin dont on aurait aimé avec plus de folie qui reste un bilan neutre.

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