
Le journal local est une mine d’inspiration. Anouk Ricard y puise des idées pour les retranscrire avec espièglerie. Attention, vous risquez de ne plus voir la presse du même oeil.
4e de couverture
Après Coucous Bouzon, chronique loufoque de la vie de l’entreprise, Anouk Ricard s’attaque au meilleur de notre presse régionale ! Un patron fait signer une lettre de démission à un employé à son insu dans le Sud Ouest, une boulangerie attaquée au camion benne en Isère, une caméra trouvée dans les toilettes de la mairie de Gap, et bien d’autres encore. Au premier regard, les personnages de ces chroniques, essentiellement animaliers, sont mignons, drôles et colorés. En y regardant de plus près, les patrons sont tyranniques et roublards, les employés castagneurs ou voyeurs, les cambrioleurs complètement miros, les prêtres délirent après avoir avalé trop de champignons hallucinogènes. Avec son dessin d’une naïveté quasi enfantine, ses à-plats de couleurs, ses personnages aux mimiques stylisées, Anouk Ricard nous offre une vision décalée, cruelle et incroyablement drôle du monde moderne.

Mon avis
Quand on regarde la couverture, plusieurs choses nous tapent à l’oeil. Déjà, ce jaune éclatant qui attire directement nos yeux. Impossible de passer à côté. Puis la situation assez cocasse présentée avec un policier qui tire sur un voleur. La balle rebondit et va toucher une passante. Le titre est un indice sur ce qui va nous être raconté. Les faits divers sont une véritable source d’inspiration. Sur deux pages, elle nous propose sa vision liée à un titre percutant. Impossible de trouver cela quelconque : « Il reçoit dans son lit une balle tirée par un policier » ou « Il abandonne sa compagne qui s’étouffe au restaurant ». Des moments cocasses illustrés en quelques cases avec des personnages anthropomorphes un peu difformes. Les couleurs en aplat et vives donnent encore plus de peps à ces petites aventures improbables. Un ouvrage que l’on peut mettre dans des lieux de passage comme les toilettes qui permet de découvrir aussi bien une artiste qu’un univers graphique en juste deux pages. Aucun doute que l’on voudra en voir plus.
Une lecture atypique des faits divers qui montrent que la folie de l’homme n’a pas de limite.
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