22h05 rue des Dames

Quand on pense au far west, on ne pense pas forcément aux chiens. Morris rend hommage au chien le plus bête du désert. L’animal nous surprend toujours de la profondeur de sa bêtise, de sa fainéantise et de sa gourmandise.

4e de couverture
Le chien le plus stupide de l’Ouest a enfin sa propre bande. Il fut créée le 4 février 1960 en première planche de  » Sur la piste des Dalton « . On le retrouve dans ses aventures avec La Mascotte et Le Parrain.

Mon avis
Après Lucky Luke, Morris invente un autre personnage du far west, un chien. Il porte toujours l’étoile de shérif. On ne compte pas sur lui pour faire régner l’ordre. Quand il dort, il faut un choc pour le réveiller. Pourquoi vouloir courser un cambrioleur ou des chapardeurs de vêtements quand on peut s’endormir profondément? Par contre, pour voler des saucisses et du jambon, il retrouve une fougue d’antan. Comme dorénavant il y a un copain, un jeune chien, il lui apprend tout ce qu’il sait. Un bon exemple à ne pas suivre. Heureusement que nombre de personne trouve le toutou attachant et leur donne à manger. Ce qui n’empêche pas de chaparder. La concurrence est rude avec le chat Palmipède qui sait se montrer charmant. Parfois, Rantanplan sait aussi séduire les mamans pour avoir de quoi manger. Il apprécie certains magasins comme celui du boucher et bien entendu le croque-mort. Ce dernier travaille avec des os qui ne servent à rien. Que de nourriture perdue! Bien que de nombreux gags sentent le réchauffer, on se laisse prendre pour se changer les idées. Rien de mémorable car aussitôt lu, aussitôt oublié. Les clichés dérangent toujours avec un gamin noir comme représenté dans Tintin, heureusement qui parle comme les autres enfants; l’asiatique qui mange des chiens ou des femmes superficielles et stupides. L’album sort en 1995, on se demande leur pertinence dans une société où l’on tente de ne plus prôner le racisme et la discrimination.

Une lecture non mémorable qui permet de nous changer les idées.